[News] La fin des haricots

Antwon (prononcez Anthoine), le MC de San Jose que l'on avait découvert grâce à son "Helicopter" , revient avec une ribambelle de producteur sur "End Of Earth".
Au coté de DJ Sex Play qui lui avait servie "My Westside Horizon", se trouve Big Baby Ghandi, Pictureplane, RPLDGHSTS, AJ Suede, ...au total 9 producteurs pour 9 morceaux.
Malgré la diversité on retrouve l'univers du MC axés sur une certaine réminiscence des années 80, du R&aB et un certains décalage. Le tout  maintenu par une voix qui englobe les instrues et emporte littéralement l'auditeur dans ces virés souvent centré sur la gente féminine. Enjoy!

[Chronique] JJ Doom - Key To The Kuffs (2012)

Genre: Hip Hop
Label: Lex
Date de sortie: Aout2012
Productions: Jneiro Jarel
Featurings: Damon Albarn, Beth Gibbons, Khujo Goodie.

Héritier logique et légitime du fameux tandem Jay Dee/Madlib, Jneiro Jarel s’est hélas peu à peu égarer musicalement, avec des albums toujours intéressants mais trop inconstants, sans parler de sa marécageuse collaboration avec Khujo Goodie (Goodie Mob)et de son désormais lointain mais immuable et schizophrénique projet Shape Of A Broad Minds. Fidel collaborateur du duo pré-cité, (MF) Doom trace quant à lui sa route tant bien que mal, conservant son statut de MC Indé légendaire, malgré des longs formats en dents de scie.

Il n’est donc pas si illogique de voir ces deux (fortes) personnalités musicales s’associer le temps d’un projet commun intitulé JJ Doom, signé sur le label LEX.

Alors qu’on aurait pu trépigner d’impatience face à une telle réunion quelques années en arrière, restons honnêtes, on ne peut que tièdement accueillir ce "Key To The Tuffs", dont émane un parfum early 00’s pas forcément très excitant. Surtout venant de la part de deux artistes qui peinent clairement à se renouveler depuis un petit moment. 

Force est de constater au bout d’une simple écoute le soin apporter à cet opus, qui impose d’entrée un son opaque et assez accrocheur. Jarel, tout d’abord, effectue un bon travail, avec des productions sombres et psychédéliques, ne se privant d’aucune échappée désaxée comme il les aime tant (Broken Beat sur "Dawg Friendly", Rock Psyché sur "Bout The Shoes", Electronique sur  "Wash your Hands"). Sans compter quelques apparition microphoniques efficaces. Même si la recette reste globalement la même... Doom, quant à lui, demeure (trop?) fidèle à lui-même, déployant son flow monocorde et geekesque à bon escient. L’alchimie étant assez évidente par moment, notamment sur des titres forts comme "Guv’Nor". Avec, également, la présence de quelques guests comme la chanteuse de Portishead Beth Gibbons (sur "GMO") ou encore l'omniprésent Damon Albarn. 

Sorties quelques années plus tôt, il apparait évident que cet album aurait eu un impact tout autre, les deux comparses étant alors au sommet de leur talents et de leur renommés. N’en reste aujourd’hui qu’une œuvre certes très travaillée, offrant son petit lot de bon moment, mais manquant néanmoins de cette petite étincelle qui en ferait un album majeur.    

  JJ DOOM-Guv'nor by Nat Burna w/Mahogany Kidz

[Event] Love On The Beat - La Plage - Glazart

Quoi de mieux pour profiter de l'été qu'une bonne petite sauterie joyeusement organisée par nos confrères de One'O'Clock et du label With Us?

La chose est donc prévue pour le Vendredi 17 Août au Glazart (Paris), et en dans la gratuité la plus totale. Au programme, des lives et des DJ Sets d'artistes maintes fois cités dans nos branchages, à savoir Myth Sizer, Powell ou encore Clément Bazin. Vous trouverez de plus amples informations ici même. Allez-y, on vous dit!

[News] Serpentins

Producteur canadien discret mais émérite, Ango nous avait taper dans l'oreille avec son premier EP sorti chez Lucky Me l'an passé.

Auteur d'un R'n'B aérien nourri d'influences 80's sagement dosée, ce complice de Jacques Greene nous revient via une Mixtape intitulée "Serpentine", disponible en toute gratuité, toujours via la bande écossaise pré-citée. Les plus férus apprécierons des productions de Prison Garde, Kuedo, Greene et Ango himself. On aurait bien tort de s'en priver... Enjoy!

Download / Listen : Ango - Serpentine 

[Clip] Dureté

Dominique Young Unique n'est clairement pas la plus en vue des MC's à l'heure actuelle. Néanmoins, son nouveau titre, "Going It Hard", issu du EP éponyme d'un certains Branko, tend à vouloir inverser la tendance, tant l'audace est de mise. Grâce notamment à une superbe production du parisien French Fries, qui signe un remix pour le moins accrocheur. Enjoy!

[Clip] Tu parles de quoi?

Le MC de Los Angeles Isahia Toothtaker et le producteur Sixtoo nous présentent le clip "Talkin Bout" pour leur tout récent et absolument recommander Sea, Food, Punk (clic c'est gratuit) sortie via le mythique label de la bay Anticon. On retrouve en feat le MC de Chicago ShowYouSuck amateur de pizza et de d'instru irrésistiblement 80's, dont on vous reparle très prochainement...
"Talkin Bout" Isaiah Toothtaker FT. ShowYouSuck (Prod by Sixtoo) from Isaiah Toothtaker on Vimeo.

[Interview] Souleance - Douce France

Infatigable et jouissif duo, Souleance s’est permis le luxe de nous livrer il y a quelques mois l’un des albums les plus chaleureux et attachant de l’été,  le bien nommé "La Belle Vie". Après une tournée aux quatre coins de l’Europe, ces messieurs ont eu l’’extrême gentillesse de nous accorder un entretien, à la fraîche et dans la bonne humeur, bien entendu. Rencontre :

STEREOTREE : Salut, les gars ! Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ?

FULGEANCE: Pierre aka Fulgeance, musicien et producteur de musique électronique mais aussi amateur de belles et bonnes choses !

SOULIST : Alexis aka Soulist The Funky French President , résident créateur de soirées What The Funk à Paris, Moitié de Souleance et imitateur d'accents en tous genres.

STEREOTREE: Vous sortez donc ce mois-ci votre premier album sur first words records, La Belle Vie. Vue vos plannings respectifs que je devine toujours bien chargés, comment avez-vous réalisé cet opus ? Et plus précisément, dans Souleance, qui fait quoi ?

F: Cela s’est fait au fur et à mesure, certains morceaux des EPs" Le Monde" et "Soupape", ainsi que Le Plaisir (45tours) sont inclus dans cet LP, en version différente ou pas, on voulait cela car le LP en format exclusivement CD s’adresse a un autre publique je pense...
Dans Souleance, je compose principalement la structure, basses, beats, arrangements, Soulist apporte la matière, beaucoup d’idées, et on embellit la chose ensemble ensuite. Le mix aussi se fait à deux, et surtout l’idée du live, de l’improvisation sur scène se forme dés le début du processus de composition. On joue les samples, les éléments ensemble pour voir si ça claque ou pas, si un publique va réagir à ça, si on hoche la tête ou si on secoue le bassin, c’est bon, ça peut voyager et faire danser, sur scène et même sur disque. C’est une vision un peu enfantine, mais très ludique au final.

S : Très bien dit...

STEREOTREE : Selon moi, ce projet conjugue vraiment bien vos deux univers, à savoir le côté groovy et soulfull de Soulist, et celui plus beat et aventureux de Fulgeance. Est-ce comme ça que vous le voyez vous aussi ?

F: Tout à fait, la combinaison Soulist - Fulgeance s’est fait aussitôt, dés les premiers essais. Mais je pense qu’avant tout c’est la fusion de deux amateurs de musique, principalement black-music, et aussi de deux autodidactes qui savent écouter la foule, et rester ouvert afin d’obtenir un son accessible et surprenant.

S : C'est la meilleure impression qu'on puisse donner, à savoir le sentiment de mélange de deux univers complémentaires et différents à la fois. La scène reste la clef de ce projet et m’a permis de progresser et de sentir aussi le public autrement que lors des mes dj sets.

STEREOTREE : Autrement, est-ce que le digging, élément prépondérant aussi bien chez un D.J que chez un producteur, est une chose qui vous a du coup réuni, ou pas du tout ?

F: Oui, du moins pour ma part un peu moins, c’est plus Soulist le président du funk et du digging. L’apport de matière sonore, rare ou pas, venant de lui a en grosse partie créé le projet.
Après je ne dis pas que je manque de référence, mais elles iront peut être dans d’autres directions, et je suis un digger quand je voyage, sans être obstiné. Mais n’oublions pas, même si la wax reste le meilleur support, le net aujourd’hui regorge de trésors devenus introuvables et inaccessibles.

S : L’apport de Fulgeance aussi a été déterminant dans le choix des samples. Ce qui a été bénéfique au projet justement c'est que ni Fulgeance ni moi-même sommes des diggers en tant que tel, mais de réels amateurs de son. Nous sommes donc à l'affût et cela quelque soit la source. On a pu être libre et choisir des samples plus ou moins rares. Ce qui compte, c'est la destination du sample et ce que tu en fais sur un track une fois qu'il est achevé. Je continue d'acheter des vinyles et je cherche toujours des perles mais je n'en fais pas une obsession, voilà tout.

STEREOTREE : Hormis quelques guests vocaux de bon aloi (comme Raashan Ahmad), votre album reste principalement instrumental. Est-ce un choix délibérer ou est-ce que vous auriez aimé plus d’intervenants?

F: On aurait voulu bien sur plus d’intervenants, mais c’est délicats, on aime les morceaux qui vivent aussi par eux même, qui du coup deviennent des instrumentales bien fournies, difficilement adaptables au format  “featuring”. Mais ce n’est que partie remise. On pense bien sur en faire beaucoup plus par la suite. On aimerait aussi tourner avec un MC comme Raashan, ça donne tellement de pêche sur scène ! Vous verrez cela bientôt je pense, on y travaille...

S : Pas mieux !

STEREOTREE : On retrouve une nouvelle fois Alice Dufay à la réalisation de la (très jolie) pochette qui accompagne ce premier long format. Pour vous, c’était aussi important de créer une réelle identité visuelle autour du projet?

F: Alice a accompagné le projet depuis le début, sa féminité dans le dessin et son trait fin a beaucoup apporté au projet, la charte graphique est du coup tout de suite reconnaissable.
Et bien sûr, j’adore ce qu’elle fait, je pense qu’on ne voulait pas aller dans un cliché design “funky”, du genre grosse typo et couleurs flashy, on arrive à avoir de réels objets, beaux et parfois exclusifs, comme des séries limitées....
C’est très important aujourd’hui pour un support physique dans le monde actuel de la musique, le support doit bien se défendre face au digital, sinon à quoi bon ? De belles pochettes, de beaux dessins, un esprit féminin qui flirt avec le cliché, ça pour nous c’est Souleance, jugez en par les titres aussi !

S : Alice a donné une image très marquante au projet qui est reconnu aujourd'hui par son talent et son travail sur Souleance.

STEREOTREE : Vous avez entamé cet été une bonne petite tournée dans divers et prestigieux festivals. Comment est-ce que vous vous organisez sur scène ?

F: On joue un vrai live, je joue la plupart des éléments sur des pads, Soulist apporte scratches, séquences et voix avec comme outil les platines via un serato, et aussi un controller midi. La tournée qui a suivi l’album a fait du bien, ça a commencé avec Les Transmusicales, ensuite Les Nuits Sonores et le Worldwide Festival qui nous ont réellement supporté sur l’année. On visait plus l’international avec ce projet, avec ce son qui pourrait sonner "anglais". Mais on est très content d’avoir un retour du publique français, et de jouer dans de si beaux endroits...On revient d’un festival de “dingue” nommé Soundwave en Croatie, et le public était là, que ce soit en DJ Set sur un bateau ou sur la scène de la plage, avec nos amis Kidkanevil, Aly de First Word Records (notre label) ou encore Part Time Heroes, Srimschire ou le magnifique Dom Servini du label Wha Wha 45. Ces bons moments, ces rencontres, ces voyages, c’est ça la Belle Vie !

S : Pas mieux, non plus.

STEREOTREE : Globalement, ce duo vous permet-il de réaliser des choses à deux que vous n’auriez peut-être pas osé faire seul ?

F: Je ne sais pas si on peut dire ça, je suis un addict à la recherche du groove et d’un son précis quand je compose sous l’alias de Fulgeance. Mais Souleance, c’est plus accessible, on aime ce funk simple mais travaillé qui fait danser, dandiner. Et on sait qu’il peut y avoir des structures un peu “clichés” qui ne nous dérangent en rien, mais il est vrai que ce son nous a toujours plu, dans nos références et amours pour la musique, donc de le faire aujourd’hui et ensemble, oui je pense que ça nous a motivé, et même libéré d’une certaine “hype” un peu trop pompeuse parfois à mon gout.

 S : Pour ma part, Souleance  a été déterminant. Je partage la scène avec Fulgeance et j'ai pu beaucoup apprendre a ses côtés. On a surtout proposé un univers funky et sans complexes tentées de clins d'œil liés à notre amour de la Black Musique. Le fait que cela soit "accessible" n'empêche en rien le style lié à notre travail commun.

STEREOTREE : Auriez-vous chacun un petit top 5 de ce que vous écoutez en ce moment ?

F :
1. Cid Rim - Draw (Dorian Concept Remix)
2. Jayson Brothers - Drop Back
3. Aesop Rock - ZZ Top
4. Jessie Ware - Running (Disclosure Remix)
5. Beat Inc - Black Tea Morning (Squeaky Lobster Re-funk)

S:
1   Rodriguez - Rich Folks Hoax
2. Yosi Horikawa - Wandering
3   FCL - Let's Go Seven
4  Kaligraph E - Life Ahead
5  Dza - Finger Snaps


STEREOTREE : Un petit mot pour terminer, messieurs ? 

F: "Oui mais quand même"
S :" Check , Check One Two "

Interview réalisée par Onelight

[News] Chrome à lèvre

Suite à son "Oxyconteen", où l'on retrouvait déja les nouveaux talents de la scène electro de Chicago Supreme Cuts et The Drum,  le très jeune MC de Brooklyn Haleek Maul s'associe une nouvelle fois au duo de producteurs Supreme Cuts pour "Chrome Lips".

La mixtape devrait voir le jour via le site de la marque de vêtement la plus porter par nos lecteur mp3 Mishka NYC. Déja disponible un premier extrait, "The Dummy", avec la très adéquate collaboration du MC de Charlotte Deniro Ferrar, qui partage également ce goût pour les instrus à ambiance flotantes et glauques qui fricotent avec les clapclap du Trap et les synthés du Cloud.
Le morceau est disponible en téléchargement via stereogum.com.

Supreme Cuts & Haleek Maul – The Dummy (Feat. Deniro Farrar) by Piw!k