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17/03/2012

[Chronique] Polyester The Saint - Real Deal P (2012)

Genre: Hip Hop
Label: n/a
Date de Sortie: Mars 2012
Productions: Polyester.
Featurings: Freddie Gibbs, Bad Lucc, Skeme, Miss Jack Davey, Tenille, Marz Lovejoy, Joyece Wrice, Casey Veggies, G.A.K., CBG, Jay 305

Printemps oblige, le MC, producteur et chanteur Polyester The Saint du duo de beatmaker de Los Angeles, L.A.U.S.D., signe son retour avec "Real Deal P". La saison de la West est officiellement ouverte. Tout comme sur son précédent "Sumthin Ta Creez To", l'album est en partie composé de samples, flows et gimmicks directement empruntés à l'âge d'or du rap de L.A..

Les premiers morceaux affichent d'emblée les intentions pacifique de Polyester. Lui même étant fils de producteur et n'ayant pas vraiment de quoi revendiquer une étiquette de bad boy, il reprend allègrement le G-Funk dans sa forme mais laisse de coté les stigmates lyricales. Tout commence par l'introductif "Real Deal P" qui titre également la tape, ainsi que le laidback "Legends", bridge à la Nate Dogg inclus.

Le cadre ambiance laidback étant planté, Polyester passe la seconde et les feats sont à l'honneur. On retrouve logiquement en tête Freddie Gibbs, qui au coté de Bad Lucca nous livre le plus gros throw back, "7th Letter", anthem West où Polyester reprend sans vergogne le refrain du "Gz and hustlas" de Snoop avec en prime le sample de basse du "Breakadawn" de De La Soul, à écouter Gin & Juice en main. Sont également invités à participer à la fête, le flow rugueux et malsain de Skeme pour le gansgta et glauque "Go Go", et le méconnu Jay 305 qui cloture les hostilitées sur un "Stroll Out" de mauvaise augure. A noter que l'on retrouvera également mais plus tard Casey Veggies sur la formule hybride classique Rap, R&B sauce L.A dans "All The Way Gone".

La seconde partie de l'album laisse place au Polyester collaborateur de J*Davey et Taz Arnold plus soul et résolument moderne. En tête "Ghetto Mind" où il se permet de réunir Miss Jack Davey, Tenille & Marz Lovejoy, beat sobre, un brin mystérieux pour un format à la limite du freestyle de fin d'album. C'est sur ces sonorités que s'exprime la facette plus novatrice du chanteur notamment sur le premier single, "Show Me", au sulfureux clip spécial Saint Valentin ou sur "One 4 Me". Ces morceaux rappelant le travail de production et les beats flottants du récent "Live for, Die for" d'OverDoz.

Au delà du coté pastiche de "Real Deal P", Polyester, tout comme Terrace Martin, met à profit l'héritage West et se révèle comment étant un véritable homme orchestre capable de mettre en musique toute la nouvelle génération d'artistes made in Los Angeles Dom Kennedy, OverDoz, Skeme, Casey Veggies, J*Davey, Marz Lovejoy... ou ayant envie de récupérer ce son: Gangsta Gibbs.


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