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05/03/2012

[Chronique] Djunz - Sofa Musique (2012)

Genre: Rap en français
Date de sortie: 27 Février 2012
Label: /
Productions: Didaï
Featurings: Grems, Kussay, Nemir, Nekfeu, Alpha Wann, Meksa, Moudjad, Kohndo, Weedy, Aélpéacha, Joy Thomas.

Après deux EP gratuits et surtout solides, portant fièrement l'étendard d'un rap en français héritier d'un certain son estampillé West Coast et d'un gouaille très hexagonale, l'éclectique trio composé de Greg Frite (Triptik), Rimcash et Didaï nous revient avec "Sofa Musique", soit le contenu des deux EPs sus-nommés enrobé de nouveaux tracks moelleux comme jamais.

Si nous ne nous attarderons pas outre-mesure ici sur les titres déjà connus, signalons tout de même la présence de featurings de renoms, soit le bouillant Grems, l'aiguisé Nemir et le bluesy Kussay pour "À Nous Les Manettes", véritable fer de lance de l'innombrable crew La Fronce. Quelques rookies donnent aussi de la rime, en la personne de Nekfeu, Alpha Wann ou encore Meksa. On notera avec un plaisir non feint la présence de vétérans remarquables sur les inédits, comme Kohndo et Moudjad, techniques à souhait, sur le rythmé et fracassant "Pendules À L'Heure" mais aussi les trop rares Weedy (Expression Direkt) et Aélpéacha (l'un des papes du son West en France) venant briller sur le laidback et groovy "Shlic", véritable réussite de l'album.

Dans le même esprit, il est difficile de ne pas mentionner l'imparable track introductif qu'est "Sofa", joyau lancinant et scintillant où les trois larrons élèvent clairement la barre très haut, musicalement et vocalement. Le ton est donné, les Fronçais ne se donnent pas de limite véritable et exploitent leurs qualités au service de l'auditeur. Comme à son habitude, Greg Frite éclabousse de son charisme chaque track, continuant d'explorer ce flow chanté qui fait désormais sa marque de fabrique et épouse chaque mélodie avec un savoir-faire rare. Rimcash, quand à lui, est moins musical, mais amène cette touche très cartésienne et sentant le bitume qui assoit le tout et assure un certain équilibre.

Enfin, Didaï est lui la véritable révélation de cet opus. En effet, le MC/Beatmaker offre un panel de beats sans équivalent véritable dans le pays et sait recycler ses influences West pour créer un son actuel, jamais désuet et surtout très efficace. Mais il ne faut point oublier les qualités vocales du bonhomme qui, bien que sous-estimé, fait ici preuve d'une réelle aisance et musicalité, certes loin des techniques à la mode, mais réellement agréable à l'écoute.

En bref, Djunz présente une identité bien à eux (chose rare!), un album solide dont aucun track ne semble réellement être de trop et qui ne singe pas les sonorités du moment tout en évoquant des thématiques simples et fédératrices (entre egotrip et storytelling). On regrettera tout de même l'absence du hit "Ce Que Veulent Les Jeunes", mais ce serait faire la fine bouche, tant le disque regorge de bangers. Être Djunz, c'est un état d'esprit...

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