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23/10/2012
[Chronique] Kendrick Lamar - Good Kid m.A.A.d. City (2012)
Genre: Hip Hop Nu West
Label: Top Dawg Ent. / Aftermath / Interscope
Date de sortie: 22 Octobre 2012
Productions: Pharrell, Hit-Boy, Just Blaze, Terrace Martin, Tabu, Sounwave, Tha Bizness, THC, Scoop Deville, DJ Dahi, T-Minus, Like (Pac Div), Skhye Hutch.
Featurings: Jay Rock, Drake, Mc Eiht, Anna Wise, Dr. Dre, Mary J. Blige, Black Hippy...
S'il est un album attendu par la planète Hip Hop dans son entièreté en cette année 2012, c'est bien le premier album "officiel" (entendez par là en major/studio) du MC incontournable du moment, j'ai nommé Kendrick Lamar. Le jeune homme talentueux a su en quelques années (ou mois pour les moins pointus), pondre le désormais classique "Section.80", donner un poids certain à son crew Black Hippy, remettre la West Coast dans le coeur des Hip Hop heads du monde entier, alors que le désamour était bien là, et enfin faire souffler un vent de fraîcheur créative sur le genre en dépassant les codes et les écoles, tout en restant fidèle à ses origines sociales et musicales.
Désormais adoubé par la parrain de papier qu'est Dr. Dre, c'est avec sérénité et un réel esprit de continuité que l'ex K.Dot a entamé le processus de création de ce nouvel opus. La thématique générale de l'album est donc dans le prolongement de celles abordées dans "Section.80", à savoir l'enfance de l'intéressé dans la ville malfamée de Compton, aidée en celà par de nombreux skits "flashbacks" à la fin des morceaux. Tout ça est résumé dans un titre finalement emblématique: "Good Kid m.A.A.d. City", l'acronyme m.A.A.d signifiant à la fois "my.Angry.Adolescence.divided" et "my.Angel's.on.Angel.dust", rapport à ses propres démons. La continuité se fait aussi dans la direction artistique, Lamar renouvelant sa confiance à Terrace Martin, THC ou Sounwave mais s'ouvrant aussi aux productions de Pharrell, Just Blaze ou Hit-Boy qui se glissent plutôt avec réussite dans l'univers du MC Californien.
Nous en avions déjà parlé, la richesse textuelle et formelle de Kendrick Lamar n'est plus à prouver et la signature en major n'a en aucun cas atténué ses capacités, bien au contraire. Le jeune artiste ne cède ici jamais aux sirènes de la facilité et continue à distiller son style et son flow à la fois complexe et distinct au travers des différents tracks émaillant cette oeuvre qui s'instaure d'emblée comme un classique instantané. Introduit par le lent, obscur mais très efficace "Sherane (...)", "G.K.m.C" se poursuit avec le fabuleux et envoutant "Bitch, Don't Kill My Vibe" où Sounwave sample avec bonheur le "Tiden Flyver" des Boom Clap Bachelors tout en incorporant des vocals de Lady Gaga, histoire de nous compenser l'absence du track collab' entre les deux artistes...
Les morceaux se succèdent ainsi avec excellence, entre le puissant et entêtant "Backstreet Freestyle" produit avec génie par le jeune Hit-Boy, le bouncy "Money Trees" où figure le comparse Jay Rock, le doucereux et magique "Poetic Justice" avec Drake jusqu'au diptyque formé par le merveilleux "Good Kid" (produit par Pharrell) et le venimeux "m.A.A.d City", hanté discrètement par Schoolboy Q puis par le vétéran MC Eiht, utilisé ici avec une réelle cohérence qui dépasse le simple featuring. Avec ces deux titres phares, le MC résume avec un talent rare toute l'ambivalence de sa jeunesse au sein d'une ville gangrenée par le crime, créant ainsi une chronique sociale d'une rare efficacité qui se permet en plus de revisiter musicalement les racines de la West Coast et du son de Compton. Mais les joyaux s'enchaînent et arrive le somptueux et addictif "Swimming Pool (Drank)", certes déjà connu mais rallongé avec talent, et que les aficionados sortent le champagne, il existe une version Black Hippy du track dans l'une des Deluxe Edition disponible...
Arrive ensuite un autre diptyque, avec le lumineux puis divin "Sing About Me, I'm Dying Of Thirst", autre pièce maîtresse de cet album qui semble n'avoir aucun ventre mou, plutôt bon signe. Citons aussi le plus contemplatif mais indispensable "Real" avec la jolie voix d'Anna Wise (membre de Sonnymoon, signé chez Plug Research), prouvant à la fois l'incroyable polyvalence et l'ouverture artistique de l'enfant de Compton. "Compton", d'ailleurs, plus clinquant, Just Blaze oblige, déboule alors en force et efficacité mais faisant peut-être tache dans l'atmosphère générale qui habite l'opus, le beat et la voix du "bon" docteur Dre semblant sortis d'un autre temps, d'une autre ère... Cerises sur le gateau, un certain nombre de bonus tracks viennent rallonger l'expérience, comme le connu "The Recipe", le très bon "Black Boy Fly", le plus dispensable "Now Or Never" feat. Mary J. Blige et quelques Black Hippy remixes que personne ne boudera.
En somme, Kendrick Lamar vient simplement de pondre son second "Illmatic", à savoir un album fondateur, classique instantané, véritable vecteur d'influence et sans nul doute initiateur de beaucoup de futurs projets. Non, la hype autour du petit bonhomme de Compton n'est pas injustifiée, au contraire, mais l'oeuvre de K.L. mérite qu'on l'on dépasse la simple écoute, que l'on se penche sur ses textes pour espérer appréhender pleinement l'expérience et le voyage dessinés par son auteur. En tous les cas, sauf surprise, le MC a pondu là l'album Hip Hop de l'année 2012, c'est une certitude.
Bonus track:
Label: Top Dawg Ent. / Aftermath / Interscope
Date de sortie: 22 Octobre 2012
Productions: Pharrell, Hit-Boy, Just Blaze, Terrace Martin, Tabu, Sounwave, Tha Bizness, THC, Scoop Deville, DJ Dahi, T-Minus, Like (Pac Div), Skhye Hutch.
Featurings: Jay Rock, Drake, Mc Eiht, Anna Wise, Dr. Dre, Mary J. Blige, Black Hippy...
S'il est un album attendu par la planète Hip Hop dans son entièreté en cette année 2012, c'est bien le premier album "officiel" (entendez par là en major/studio) du MC incontournable du moment, j'ai nommé Kendrick Lamar. Le jeune homme talentueux a su en quelques années (ou mois pour les moins pointus), pondre le désormais classique "Section.80", donner un poids certain à son crew Black Hippy, remettre la West Coast dans le coeur des Hip Hop heads du monde entier, alors que le désamour était bien là, et enfin faire souffler un vent de fraîcheur créative sur le genre en dépassant les codes et les écoles, tout en restant fidèle à ses origines sociales et musicales.
Désormais adoubé par la parrain de papier qu'est Dr. Dre, c'est avec sérénité et un réel esprit de continuité que l'ex K.Dot a entamé le processus de création de ce nouvel opus. La thématique générale de l'album est donc dans le prolongement de celles abordées dans "Section.80", à savoir l'enfance de l'intéressé dans la ville malfamée de Compton, aidée en celà par de nombreux skits "flashbacks" à la fin des morceaux. Tout ça est résumé dans un titre finalement emblématique: "Good Kid m.A.A.d. City", l'acronyme m.A.A.d signifiant à la fois "my.Angry.Adolescence.divided" et "my.Angel's.on.Angel.dust", rapport à ses propres démons. La continuité se fait aussi dans la direction artistique, Lamar renouvelant sa confiance à Terrace Martin, THC ou Sounwave mais s'ouvrant aussi aux productions de Pharrell, Just Blaze ou Hit-Boy qui se glissent plutôt avec réussite dans l'univers du MC Californien.
Nous en avions déjà parlé, la richesse textuelle et formelle de Kendrick Lamar n'est plus à prouver et la signature en major n'a en aucun cas atténué ses capacités, bien au contraire. Le jeune artiste ne cède ici jamais aux sirènes de la facilité et continue à distiller son style et son flow à la fois complexe et distinct au travers des différents tracks émaillant cette oeuvre qui s'instaure d'emblée comme un classique instantané. Introduit par le lent, obscur mais très efficace "Sherane (...)", "G.K.m.C" se poursuit avec le fabuleux et envoutant "Bitch, Don't Kill My Vibe" où Sounwave sample avec bonheur le "Tiden Flyver" des Boom Clap Bachelors tout en incorporant des vocals de Lady Gaga, histoire de nous compenser l'absence du track collab' entre les deux artistes...
Les morceaux se succèdent ainsi avec excellence, entre le puissant et entêtant "Backstreet Freestyle" produit avec génie par le jeune Hit-Boy, le bouncy "Money Trees" où figure le comparse Jay Rock, le doucereux et magique "Poetic Justice" avec Drake jusqu'au diptyque formé par le merveilleux "Good Kid" (produit par Pharrell) et le venimeux "m.A.A.d City", hanté discrètement par Schoolboy Q puis par le vétéran MC Eiht, utilisé ici avec une réelle cohérence qui dépasse le simple featuring. Avec ces deux titres phares, le MC résume avec un talent rare toute l'ambivalence de sa jeunesse au sein d'une ville gangrenée par le crime, créant ainsi une chronique sociale d'une rare efficacité qui se permet en plus de revisiter musicalement les racines de la West Coast et du son de Compton. Mais les joyaux s'enchaînent et arrive le somptueux et addictif "Swimming Pool (Drank)", certes déjà connu mais rallongé avec talent, et que les aficionados sortent le champagne, il existe une version Black Hippy du track dans l'une des Deluxe Edition disponible...
Arrive ensuite un autre diptyque, avec le lumineux puis divin "Sing About Me, I'm Dying Of Thirst", autre pièce maîtresse de cet album qui semble n'avoir aucun ventre mou, plutôt bon signe. Citons aussi le plus contemplatif mais indispensable "Real" avec la jolie voix d'Anna Wise (membre de Sonnymoon, signé chez Plug Research), prouvant à la fois l'incroyable polyvalence et l'ouverture artistique de l'enfant de Compton. "Compton", d'ailleurs, plus clinquant, Just Blaze oblige, déboule alors en force et efficacité mais faisant peut-être tache dans l'atmosphère générale qui habite l'opus, le beat et la voix du "bon" docteur Dre semblant sortis d'un autre temps, d'une autre ère... Cerises sur le gateau, un certain nombre de bonus tracks viennent rallonger l'expérience, comme le connu "The Recipe", le très bon "Black Boy Fly", le plus dispensable "Now Or Never" feat. Mary J. Blige et quelques Black Hippy remixes que personne ne boudera.
En somme, Kendrick Lamar vient simplement de pondre son second "Illmatic", à savoir un album fondateur, classique instantané, véritable vecteur d'influence et sans nul doute initiateur de beaucoup de futurs projets. Non, la hype autour du petit bonhomme de Compton n'est pas injustifiée, au contraire, mais l'oeuvre de K.L. mérite qu'on l'on dépasse la simple écoute, que l'on se penche sur ses textes pour espérer appréhender pleinement l'expérience et le voyage dessinés par son auteur. En tous les cas, sauf surprise, le MC a pondu là l'album Hip Hop de l'année 2012, c'est une certitude.
Bonus track:
Article Rédigé et Publié par Rip Laimbeer à 17:41
Libellés : aftermath, anna wise, black hippy, chronique, dr. dre, drake, good kid m.A.A.d city, hit-boy, kendrick lamar, mc eiht, pac div, pharrel, scoop deville, sounwave, terrace martin, thc, top dawg ent.
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