[News] Fantôme après tout...

Quelle Chris, le MC et producteur qui a représenté à merveille le rap de Detroit ces dernière années dévoile son dernière album; "Ghost At The Finish Line" sur Mello Music Group.

Malgré le single "Super Fuck", qui reprenait le rap déglinguer, vulgaire et hédoniste que le MC affectionne également, le projet en lui même renvoie plus au second extrait "Loop Dreams", plus posé, conscient et qui s'apprécie avec le temps.

On y retrouve aussi avec plaisir la crème rapologique de la Motor City avec Black Milk, Guilty Simpson, House Shoes ou MarvWon., son collaborateur au sein de Crown Nation, Denmark Vessy, The Alchemist, Knxwledge ou Oh No.

"Ghost At The Finish Line" offre globalement un rap sobre et efficace, reflet d'une personnalité forte et authentique. Qualité qui semble être de rigueur quand on vient de Detroit, ceci dit en passant. Enjoy!

[News] Intérieur/Extérieur

Nous avions déjà parlé du jeune et intrigant MC nommé Waldo et c'est donc logiquement que nou"NSDE/OUTSDE". Membre du collectif AGO, via lequel sort d'ailleurs ce projet de deux fois cinq titres, le jeune MC s'est une nouvelle fois associé au talentueux beatmaker Sango afin de nous proposer une dizaine de titres résolument modernes mais jamais putassiers, bénéficiant d'une réelle densité artistique.
s relayons avec un plaisir non feint sa nouvelle sortie en double figure, à sa
voir

Voguant sur un courant clairement Cloud Rap, Waldo propose néanmoins un rap solide, écrit et personnel, tant dans le flow que dans les productions, donnant à cette sortie une fière allure, jusque dans le visuel sobre et soigné. Finalement, on ne peut qu'augurer du meilleur sur ce duo Waldo/Sango et leur collectif, originaire du Michigan (les chiens ne font pas des chats...). Le projet est entièrement gratuit, donc ne vous privez pas de cette découverte!

Download: Waldo "NSDE/OUTSDE"

[Clip] Hommes-objets

Encore relativement inconnus dans le rap jeu à la française, Hyacinthe et L.O.A.S proposent néanmoins depuis quelques temps des sorties dignes d'intérêt. Meilleure illustration, ce clip, réalisé avec talent par Nicolas Capus, illustrant le track "3ème Cime", issu de "Ne Pleurez Pas Mademoiselle", prévu en Novembre. On ne manquera pas d'en reparler, en attendant, enjoy!

[News] Contrôle System

Le duo Nsdos, formé par Walter Mecca et Kirikoo Des, que nous avions notamment découvert via un premier EP chez Weirdata il y a quelques mois, remet le couvert chez Cleck Cleck Boom avec "Lazer Connect EP", prévue pour le 28 Octobre en vinyle et le 04 Novembre en digitale.

Au programme, une musique technoide aventureuse et spatiale non dénuée de groove. Avec trois titres assez savoureux, qui n'ont pas finis de vous faire remuer. Hautement recommandé.

[Clip] Plein l'assiette!

OverDoz. où le super groupe de la côte west, continue de nous faire poiroter quant à la sortie de leur nouveau projet. Et c'est avec "Killer Tofu", produit par THC, qu'il remue (une nouvelle fois de plus) le couteau dans la plais. Le titre est disponible en téléchargement sur iTunes. Gare à la chute!
 

[News] Emprise spatiale

L'une des têtes pensantes du feu trio Spacek, Morgan Zarate, continue sa route chez Hyperdub avec un nouvel EP, "Taker".

Assez rentre-dedans, comme tous ses travaux récents, cette livraison laisse néanmoins entrevoir le talent de ce producteur immuablement discret mais toujours bien encré dans son époque, entre post-Grime, R'n'B sauvage et Trap musclée. Avis aux amateurs!

[News] Vague criminelle

La tête montante de Seattle Nacho Picasso revient avec "Crime Waves", premier extrait issu de son prochain projet "High & Mighty".

Habitué de nos branchages, on a connu Nacho Picasso dans une esthétique que l'on pourrait qualifier de gothique décalée, posant ses rimes cash et souvent très drôles sur les instrus des Blue Sky Black Death (de Seattle également).
C'est donc avec surprise que l'on découvre ce "Crime Waves" produit par Swiff D, producteur habituel des banger du trio Californien Pac Div. Moins marqué qu'a l'accoutumé, ce premier extrait reste néanmoins très efficace, à savoir un banger tout en retenu mais bien entraînant où Nacho se passe de refrain.
"Hight & Mighty" est anoncé pour le 31 Octobre, c'est à dire pour Halloween.

Vous pouvez écouter "Crime Waves" ici:

[Clip] La porte à côté...

Party Next Door présente le clip de "Break From Toronto" tiré de sa mixtape éponyme sortie cette été et que l'on peut se procurer gratuitement sur son site. Signé sur OVO Sound, le label de Drake, le natif d'Ontario propose un R&B enivrant, sexué et un brin tourmenté s'inscrivant parfaitement dans le renouveau du genre. Enjoy!

[News] Une note bleue et divine...

Quand deux chantres de l'underground US se rencontrent, la chose est toujours palpitante. Mais lorsqu'il s'agit du Blu (bien que l'homme aie vu son statut en berne après quelques sorties peu exigeantes) et de Nottz (récemment faiseur de bangers pour le haut du panier ricain), on ne peut que s'asseoir et écouter.

Passé une pochette un brin ringarde mais paradoxalement tentante, Le "Gods In The Spirit" EP s'avère être une succession de tracks massifs, guerriers et épiques, totalement Boom Bap mais avant tout extrêmement efficaces qui se succèdent sans faiblir. L'ajout d'invités logiques et idoines tels que Homeboy Sandman, Aloe Blacc ou Rashad, pour ne citer qu'eux, ne fait que renforcer à l'intérêt de cette sortie, qui, par bonheur, est en écoute totale via Soundcloud et donc, ci-dessous. Pour le reste, vous pouvez toujours donner votre monnaie sur iTunes...

[Clip] Voyage, voyage...

Bien que relativement discret, le jeune beatmaker qu'est Dream Koala s'est fait remarqué auparavant par divers remix bien sentis et suggérant un univers atmosphérique et vaporeux finalement bien dans l'air du temps. C'est donc avec curiosité que l'on accueille la très jolie vidéo illustrant le titre "Odyssey", qui avait déjà fleuri sur la toile il y a quelques mois de cela. Un trip bien agréable, en attendant la suite. Enjoy!

[Focus] Jimmy Edgar, Mad Kid Mad City

Pourquoi Jimmy Edgar est-il l'un des plus grands artistes de la musique électronique contemporaine? Héritier de Kraftwerk, Prince et Aphex Twin. Enfant de Detroit, du Funk, de la Techno et du R'n'B. Continuité de la Motown, Dance Mania et Underground Resistance. Personnalité hautement spirituelle et déroutante. Ultra proflique. Technologique et Sexy. Jimmy Edgar, c'est tout ça...

Depuis ses débuts sur le label Warp, celui que l'on a eu la chance d'interviewer en 2010 ne cesse de nous fasciner. A l'heure où il crée son propre label, Ultramajic, il nous parait d'autant plus nécessaire de retracer dans les grandes lignes le parcours de celui qui n'a pas son pareil pour délivrer une musique cosmico-érotico-robotique tirée d'une B.O d'un film de Paul Verhoeven. Avec, pour l'occasion, un visuel signé par le très talentueux Pierre Thyss. Ainsi qu'un mix spécial conçu par mes soins, accès sur les diverses facettes de sa musique (en écoute plus bas). Une démarche de focus que nous ferons dorénavant plus souvent.

Influencé principalement, comme il le dit lui même, par la Techno de la Motor City, de Juan Atkins à Derrick May en passant bien évidemment par Carl Craig, Edgar est toujours à mi-chemin entre ladite musique technologique dans toutes ses largeurs et des sonorités plus funky et délurées. Avec une spiritualité intense, tout son travail étant inspiré par diverses visions cosmiques, comme en atteste son premier album schizophrénique "Kristuit Salu Vs. Morris Nightingale", sorti en 2002 (alors qu'il n'a même pas encore vingt ans), réunissant deux de ses alias de l'époque (l'autre étant Michaux), et signé sur le défunt label de Miami Merck (où il rencontre son alter-égo Travis Stewart alias Machinedrum). Un condensé d'Electronica glitchée et expérimentale assistée par ordinateur qui l'amène à être repéré rapidement par l'éminent label de Sheffield, meilleur tête chercheuse de ses vingt dernières années, cela dit en passant. S'en suivent deux EP's en 2004 et 2005, "Access Rhytm" et surtout l'immense "Bounce Make Model", mélange toujours inégalé entre Prefuse 73 sous acide, Timbaland et Squarepusher. Avec, en tête, l'obsédant "I Wanna Be Your STD" (sélectionné pour les 20 ans de Warp comme un des dix meilleurs morceaux publié par le label). Et un album en 2006, "Color Strip", manifeste personnel Pop et futuriste se permettant presque toutes les audaces, de la House à l'Electronica, mais resté assez incompris.
Ces trois sorties affirment également les obsessions visuelles du jeune homme au look androgyne et crépusculaire, qui signe lui même la plupart de ses pochettes et photos de presse, entre autres travaux photographiques à l'esthétique lynchienne qu'il réalise alors pour diverses revues de modes (le cinéaste américain étant une de ses autres influences majeures). Lui qui reste cet enfant du Michigan traumatisé par le personnage mystérieux et sexuellement troublant de Audrey Horne dans Twin Peaks.

Annoncé à l'époque comme le futur petit génie de sa génération, il passe ceci dit l'autre moitié des années 2000 hors des radars, après son départ de Warp pour cause de divergences artistiques. Il alterne ainsi side-projects souvent (très) inspirés, comme le funky et robotique Her Bad Habit ("I Don't Know (What You're Doing To Me))", 2008, Citinite), les plus sombres Noir Friction et Creepy Autograph ou encore X District ("Color Correction", 2007, Playhouse). Il effectue également des morceaux singuliers et quelques remix, mais pas toujours du meilleur goût (comme cet affligeant rework de Michael Jackson qu'on préfère oublier).

Fervent amateur de synthétiseurs, modular et autres sonorités analogiques, dont il possède une jolie collection (voir son interview pour KOMA Elektronik), il fait son retour en grâce via le LP "XXX", sorti en 2010 chez !K7. Riche en vocaux susurrés et en nappes de synthétiseur sentant bon la sueur, ce dernier est un sommet de musiques lubriques et technologiques inspiré par les tensions sexuelles (à l'image du single "Hot Raw Sex"). Et qui (ré)affirme au passage son affection pour le R'n'B (on y entend pour la première fois une certaine Azealia Banks, désormais en roue libre). L'album renoue ainsi avec toute la maestria du presque trentenaire désormais installé à Berlin. Un détachement à sa ville natale qui n’entame en rien son art, et qui semble même être un nouveau départ. Il produit également en amont quelques morceaux pour le crooner Theophilus London sur son EP "This Charming Man" en 2009. Passée assez inaperçue, cette réunion hautement pertinente s'avère pourtant très efficace mais jamais rééditée pour l'heure, hélas, surtout quand on connait la suite de la carrière du new-yorkais, plus terne et relativement putassière. Le potentiel tubesque des productions de Jimmy étant évidente, son désir de travailler avec des artistes de haut rangs du type Ciara ou Cassie n'est pas un mystère non plus, pour lui qui a grandi avec les clips R'n'B de MTV dans les années 90.

Ce batteur et pianiste d'origine (douze ans de pratique) signe également en parallèle quelques EP's de choix et plus orientés binaire, comme celui sorti sur Glass Table, "Hush", merveille absolue de Techno lente et outrageusement sexuée. On notera aussi des collaborations avortées, comme celle avec le magicien de la 808 Egyptian Lover, une autre de ses influences majeures, n'en ressortent malheureusement que trois morceaux épiques diffusés sur le tas via Soundcloud.

En pleine lancée, l'an passé, "Majenta" (2012, Hotflush), et sa pochette en hommage à Stanislaw Fernandes (artiste responsable d'artworks pour le groupe de Funk Enchantement ou le magazine scientifique Omni) synthétise merveilleusement toute l'étendue de ses talents, et comprends quelques grands morceaux électroniques, comme l'épique "In Deep" , le troublant "Heartkey" ou le single post-princien "This One Is For The Chuldren". Il apparaît également aux côtés de la chanteuse Emika, le temps d'un superbe morceau de Pop/Funk sadomasochiste ("Hit Me", 2012, Ninja Tune). Sa proximité avec le new-yorkais Machinedrum fait également des merveilles. Leur projet commun, JETS, marque la quintessence de leur créativité. Avec un EP signé chez Leisure System et un mix épique pour le magazine FACT. Les deux complices arrivent en effet à mixer toutes leurs influences respectives pour un résultat merveilleusement bien senti et en avance sur son temps, forcément.

2013 est, pour l'heure, une année très chargée pour le néo Berlinois, qui signe de nombreux remix, domaine où il excelle plus que jamais. Notons, par exemple celui réalisé pour le duo Letherette ("Restless", Ninja Tune), dont l'absolue et jouissive modernité illustre parfaitement toute la maestria de ce golden boy touche-à-tout. Ou celui pour Skream ("Rollercoaster", Ammunition), implacable relecture vocodée et riche en basse. Ou bien encore "Interacial Booty Call" de Jesse Perez, remanié à la manière d'un DJ Deeon surexcité. Enfin, son propre label, Ultramajic, crée il y a quelques mois, fortement orienté Techno et à l'esthétique ésotérique, est ainsi un juste retour à ses premiers amours. Les premières sorties, dantesques et terriblement musclées, de Aden ( l’énorme"Whip") et Jimmy himself (avec l'imparable dancefloor anthem"Strike"), et celles, promises, de Machinedrum, nous font déjà transpirer comme jamais.

Fort d'une réputation scénique hyper solide et inaltérable, autant en DJ Set (son dernier passage enregistré lors d'une Boiler Room à Montréal est assez démentiel) qu'en Live (muni de synthétiseurs et autre talk-box), le kid de Detroit délivre systématiquement des sets extrêmement puissants et atypiques capables d’ensorceler les foules partout autour du globe. Résumant raisonnablement 20 ans de Dance Music bigarrée, de la noirceur de Dopplereffekt au groove fou de Parliament.

Insaisissable et unique, affinant son art de plus en plus (parfaite synthèse entre le digital et l'analogique), Edgar semble continuer son chemin de la meilleur des manières possibles. A l'heure où cet artiste complet loue les vertus de la méditation en évaluant la portée chamanique de son travail de DJ (propos d'une grande lucidité), et où les grands médias préfèrent encenser des artistes fluets et dénués de talents, son oeuvre, encore naissante mais déjà bien fournie, mérite donc les unes les plus unanimes. Au delà de notre théorie initiale sur le génie de cet artiste, n'est-ce pas, finalement, le sort le plus logique de toutes musiques dites underground d'être un temps oubliées mais finalement adulées? Lentement mais surement...

LISTEN/DOWNLOAD:

Mad Kid Mad City - Jimmy Edgar Special Mix by Onelight on Mixcloud

Artwork réalisé par Pierre Thyss.

[News] Inspirations salvatrices...

Le chanteur Kenna présente "Land 2 Air Chronicles II : Imitation Is Suicide - Chapter 2" le second maxi de sa série de trois. Ce projet faisant lui même suite au "Land 2 Air Chronicles I" sortie fin 2012. Cette série de 3 titres a commencé le mois dernier par le "Chapter 1" produit par Chad Hugo himself, celui ci est quand à lui auto-produit. Un dernier volet est d'ors et déjà annoncé pour la fin novembre et sera produit par RJD2.

On retrouve sur ces "Land 2 Air Chronicles II" le son de Kenna mélangeant avec succès l'héritage Funk des années 80, le Rock indie aux sonorités Hip Hop/R&B. Un son à même de satisfaire le public Hip Hop R&B mais représentant également un pont entre ce public et les amateurs de sonorités plus Pop-Rock ou Rock indie à tendance funky.

Download: Kenna - Land 2 Air Chronicles II : Imitation Is Suicide Chapter 2

[Clip] Lot Ecossais

Le trio écossais Young Fathers, une des découvertes de 2013 (avec ses tapes mélangeant Hip Hop, Soul, Pop, Indie et sonorités africaines), reviendra en 2014 avec un premier album "Dead". Big Dada collaborant finalement avec Anticon pour la sortie du projet. Voici donc le premier extrait, "LOW", qui montre, une nouvelle fois, tout le savoir-faire du groupe pour proposer un single classieux et avant-gardiste. Enjoy!

 

[News] Rêverie motorisée

Le MC/producteur de Detroit Quelle Chris présente l'excellent "Loop Dreams", nouvel extrait tiré de son prochain album "Ghost at the Finish Line".

Alors que le premier extrait "Super Fuck" mettait en avant la facette plus déglinguée et humoristique du personnage, ce "Loop Dreams", produit par Chris Keys, présente quant à lui une facette plus sérieuse et axée sur les lyrics. Et le résultat parait tout droit sortie du "Push Comes To Shove" de MED!

Par ailleurs, "Ghost at the Finish Line" sortira le 29 Octobre et bénéficiera des participations de Alchemist, Guilty Simpson, House Shoes, Black Milk, Denmark Vessey (dont la nouvelle et excellente tape est disponible via Souncloud), Knxwledge et Oh No. En attendant, ledit track est disponible gratuitement sur le Bandcamp de Mello Music Group. Enjoy!

[Clip] Nouvelle Vague

A mi chemin entre le R&B et le Rap, Kit, originaire de Chicago, évolue autour des The Drums (la tape étant essentiellement produit par Jeremiah Meece), The GTW et son groupe JODY. Et c'est d'ailleurs ces derniers que l'on retrouve sur "My Bad Bitch", nouvel extrait clipé, sexy, un brin tourmenté et obscur. Sa tape "New Wavey", riche en figures de style sudistes, est également  (très) recommandable et disponible gratuitement sur livemixtapes. Enjoy!

 

[News] Amour Refait

En plus d'être un chanteur/producteur incroyablement talentueux, Jamie Lidell est aussi et surtout un homme de goût, surtout quand il s'agit de remix.

Il sort ce mois-ci, toujours chez Warp et suite à son magnifique album éponyme "Jamie Lidell", un EP de remix dédié au déjà superbe morceaux "Big Love". En tête, on note une reprise UK riche en basse et néanmoins mélodieuse du génial Machinedrum. Et d'autres, tout aussi efficaces, du français Crackboy, Jimmy Edgar et Lorenz Rhode. Enjoy!

[News] Mercurochrome

Artiste auquel on consacrera bientôt un focus détaillé, Jimmy Edgar continue sur la lancée de son label Ultramajic avec "Mercurio EP", prévu pour Novembre prochain.

Au programme, une Techno brutale et lunaire non dénuée de groove. Un énième tour de force réalisé par le petit génie de Detroit, comme vous pourrez en juger via les extraits ci-dessous. Vivement!

[News] Bikini pour tous

Notre autre favori danois, le classieux Ronni Vindahl, a lui aussi plus d'un tour dans son sac. A l'image de son complice Robin Hannibal, il accumule également les projets de goûts. A l'image de MØ, alias de la chanteuse Karen Marie Ørsted qu'il produit avec soin.

Déjà auteurs de quelques singles à l’efficacité redoutable ("Pilgrim") et figurant parmi les artistes les plus bloggés de l'années (rien que ça), les voici venir avec un premier EP, "Bikini Daze". Outre une pétillante collaboration avec l'immense Diplo, les danois livrent une poignée de titres Pop absolument modernes à l’énergie contagieuse. Et vous auriez bien tort de vous en priver!

[Clip] Vies croisées

Quand l'éléctromantique James Blake croise le chemin du jeune et fougueux Chance The Rapper, ça donne le magnifique et spleen "Life Round Here", sorte de crossover ultime entre deux univers faits pour s'unir. Enjoy.

[News] Funk et Fraternité

Après une Beat Tape fort réussie en début d'année, le duo le plus festif de France, j'ai nommé Souleance, annonce leur nouvel EP sur le label anglais First Word en Novembre.

Intitulé "Brotha EP", cette nouvelle livraison fraternelle réserve six titres explosifs entre Funk débridé, Hip Hop puissant et sonorités électroniques modernes. A l'image de la massive "Georgian Kiss", en écoute ci-dessous. Enjoy!

[News] Skwee All Stars

Probablement le titre le plus excitant de leur déjà excellente compilation "SND Vol 01", que nous avons beaucoup écouté à défaut d'en avoir réellement parlé (faute de temps), le label parisien Sound Pellegrino sort ce mois-ci un EP dédié à "Virtual Reality" du scandinave Eero Johannes.

On y retrouve, outre la version déjà disponible, une version alternative jouissive et un remix du petit prodige de Glasgow Ben Butler & Mousepad. Un sommet de musique Skwee synthétique et bondissante, en somme. Avis aux amateurs!

[Chronique] Pusha T - My Name Is My Name (2013)

Genre: Hip Hop
Label: G.O.O.D. Music
Date de sortie: 8 Octobre 2013.
Productions: Kanye West, Hudson Mohawke, Pharrell Williams, Nottz, No I.D., Swizz Beatz, 88-Keys, Don Cannon, The-Dream, Rico Beats.
Featurings: Kendrick Lamar, Big Sean, 2 Chainz, Rick Ross, Chris Brown, Pharrell, Jeezy, Future, AB-Liva, Kelly Rowland, Kevin Cossom.

Il n'est pas exagéré de dire que depuis sa signature sur le très scruté label G.O.O.D. Music, le premier album de Pusha T était attendu comme la première fois pour un adolescent en période estivale. Et quand bien même l'homme de Virginie n'a pas cessé d'occuper le terrain de belle manière (les deux volets de "Fear Of God" ou "Wrath Of Caine", sans compter d'innombrables featurings), un véritable premier opus possède une importance cruciale qui donne à la sortie de "My Name Is My Name" un parfum tout particulier.

Précédé de multiples singles bien souvent clippés et faisant monter la température à en faire bouillir le mercure, le meilleur exemple étant le banger martial et réjouissant qu'est "King Push",(non produit par Joaquin Phoenix, finalement...), cet effort solo débarque donc doté d'atours fort attrayants... En effet, Pusha T s'est entouré d'une team de producteurs de haut-vol, apte à concevoir l'album de l'année. Kanye West , évidemment, mais aussi logiquement le vieux comparse Pharrell, en passant par la nouvelle signature estampillé G.O.O.D., Hudson Mohawke, sans oublier les légendaires Nottz, No I.D. ou 88-Keys et j'en passe. Avec un tel casting, comment espérer autre chose qu'un instant classic, au regard du talent de son principal acteur?

Et bien, il n'en est rien. Passés les tracks connus et effectivement pourvus d'une efficacité redoutable et d'une propension à la réécoute bien présente, à l'instar du lourd "Number On The Boards" ou de l'hypnotique "Sweet Serenade", les inédits tendent à décevoir, seulement dignes des mixtapes ayant précédé ce LP. Un titre comme "Suicide", tentative plus ou moins réussie par le sieur Pharrell de ressortir le son des Clipse, semble totalement hors-sujet musicalement tandis que "No Regrets" ou "Let Me Love You" (autre Clipserie pas à sa place) sonnent bien trop mainstream (notamment à cause de refrain RnB mièvres et dégoulinants, merci Kelly Rowland...) pour être honnêtes, et surtout pour coller à l'univers sombre de Pusha T, où la balance ne cesse d'osciller entre coke et christianisme.

En contrepartie, on appréciera grandement le très efficace "Who I Am" où pourtant, les autres poulains de G.O.O.D. Music, 2 Chainz et Big Sean, montrent qu'ils n'ont pas ce charisme viril et tranchant faisant de Pusha T le mâle alpha de l'écurie. On pourra tout de même saluer les couplets fournis par les adéquats Rick Ross ou Jeezy ici et là, mais le seul à pouvoir se hisser au niveau du roi est un autre régent auto-proclamé, à savoir Kendrick Lamar, sur le magnifique, épuré et incontournable "Nosetalgia", preuve s'il en était besoin que Nottz est un orfèvre de premier rang.

Malgré tout, en une douzaine de morceaux, la moitié de Clipse ne parvient pas à marquer la différence entre une tape de luxe et un véritable album, surtout quand on connait la densité artistique de certains de ses collègues (Kanye ou Kid Cudi, par exemple) et leur capacité à sortir des albums complexes, ambitieux, personnels et possédant cette cohérence et ce "liant" qui manque clairement sur ce "MNIMN". De plus, certaines douilles gâchées bien trop tôt, à l'instar de "Pain" datant d'il y a un exactement, entre autres, font baisser le plaisir d'écoute global. Alors, ne boudons pas la chose, car la galette recèle de bangers suintant la rue et de punchlines ciselées comme pas deux, mais ce qui avait le potentiel d'être l'album de l'année 2013 se révèle être simplement une sortie de plutôt bonne facture, ancrée dans un réalisme et un lyricisme prégnant et formidablement mise en lumière par la machine G.O.O.D. Music.

Dorénavant, on attendra au choix un prochain LP potentiellement plus abouti et peaufiné ou un retour des Clipse, en compagnie de son frère, désormais appelé No Malice suite à son rapprochement avec Dieu...

[News] Satisfaction Time

Le duo de Seattle THEESatisfaction revient avec un nouvel EP, "and that's your time". On retrouve sur ce 8 titres l'univers des deux demoiselles prenant le toujours difficile pari de mélanger le chant au rap sur tout un projet.

Les productions très soignées et axées Future Soul renvoient immédiatement aux références du genre (SA-RA, Erykah Badu ou encore Q-Tip).
En termes de collaboration, on retrouve Gift Uh Gap (et pas Gift Of Gab) et JusMoni, notamment sur le posse cut "Queen County (4 Women)".

"and that's your time" sort via Sup Pop, label qui a par ailleurs récemment nommé Ishmael "Butterfly" Butler (Digable Planets/Shabazz Palaces) au poste de directeur artistique.

DOWNLOAD: THEESatisfaction - "and that's your time"

[Clip] Savoir

Alors que la sortie de "CUBES" est plus qu'imminente (le 14 Octobre sur Musique Large), Fulgeance a la bonne idée de nous dévoiler, en guise de mise en bouche ultime,  le clip illustrant le titre "He Knows". Précisons que cette jolie vidéo est signée par le beatmaker himself, qui a plus d'une corde à son arc, encore une fois. Enjoy!

[News] La crème de Houston

Le MC de Houston Maxo Kream nous livre sa nouvelle mixtape "Quicc Strikes". Armé d'un flow solide fondé sur une empreinte vocale grave et une capacité à rebondir sur l'instru au besoin, Maxo Kream se révèle avant tout être un MC solide. "Quicc Strikes" bénéficie, en plus, de productions de haut vol.

Parfaitement ancré dans l'héritage de Houston, le natif ne se contente néanmoins pas d'un simple throwback mais propose une version actualisée du son mythique de DJ Screw. Les tracks plus obscurs bénéficient d'un dépouillement du plus bel effet. Le Sud étant ce qu'il est, les track plus marqués West se révèlent être parmi les meilleurs (hors Californie) écoutés cette année. On retrouve des collaborations de Le$, Young Von, Kream Jay, Doughbeezy et Lyndo Cartel, tous de Houston et aussi de A$AP Ant.

A l'heure où le Screwed & Chopped garnit la moitié des sorties non-texanes, "Quicc Strikes" se hisse tout naturellement parmi les des meilleurs tape de l'année dans le genre.

DOWNLOAD/LISTEN: Maxo Kream - "Quicc Strikes"

[News] Trop belle pour toi...

Amateur de R'n'B contemporain, voici peut-être la mixtape la plus pertinente de ces derniers mois.
Oeuvre de la belle Kelela, chanteuse domiciliée à Los Angeles, "Cut 4 Me", disponible via l'excellent label Fade To Mind, nous offre ainsi un condensé de musique ultra moderne et délicate.

Avec des productions signées par la crème de la crème de la scène Bass Music actuelle, de Kingdom, Girl Unit, Jam City, Bok Bok ou encore Morry$, la californienne, de sa douce voix, nous émerveille assez. Pour un résultat entre R'n'B futuriste, post Grime et Bass Music savante. A suivre, absolument.

DOWNLOAD/LISTEN: "Kelela - Cut 4 Me"

[Clip] The Flatbush Chainsaw Massacre!

Le trio Flatbush Zombies, qui vient de confirmer tout le bien que l'on pensait d'eux avec leur "BetterOffDEAD", présente le clip de "Death", morceau toujours produit par Erick Arc Elliott. On retrouve donc nos trois larrons en mission en pleine campagne, avec une tronçonneuse en guest star! Enjoy!
 

[News] Septennale

Derrière le mystérieux nom de 7 Days Of Funk se cache l'alliance aussi inespérée qu'excitante entre Dam-Funk et Snoop Dogg chez Stones Throw.

Même si il est au final logique de retrouver celui qui se fait aujourd'hui appeler Snoop Lion sur une production extrêmement funky d'un des as contemporains du Funk à la sauce West-Coast, on reste surpris et assez excité par le premier morceaux diffusé, l'aérien "Faden Away". En attendant la suite, expressément. Enjoy!

[Clip] Semainier en dent de scie

Désormais aussi rare qu'il est talentueux, le polyvalent Black Milk fait son grand retour avec "No Poison No Paradise", qui sort le 16 Octobre. En attendant, c'est via un clip en deux actes, "Sunday's Best / Monday's Worst", qu'on pourra constater qu'il est l'un des rares artistes à proposer un son boom bap à la fois puissant et audacieux, moderne et intemporel, tant dans ce flow toujours ciselé que dans ces beats redoutables. Enjoy!

[News] Bleu est la couleur...

Après avoir offert au monde le projet "Kismet", le très dérangé Mr. MFN eXquire revient sur terre pour nous proposer une "Blue Edition" du même projet, histoire de magnifier la chose. On y retrouve l'univers bizzaro-trap du MC habité de tout un tas d'invités divers et variés propre à donner une érection à un homme-tronc.

Sur des productions signées Constrobuz, Georgia Ann-Muldrow, The Alchemist ou encore Dot Da Genius, le weirdo s'est entouré de manière cohérente et parfois surprenante, avec Danny Brown, Nacho Picasso, les Flatbush Zombies, Chance The Rapper ou encore Thundercat, sans oublier quelques inconnus qui ne déméritent pas... En somme du Cloud Rap sombre et envoûtant comme on l'aime, avec un univers propre et unique qui saura plaire aux amateurs du genre!