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26/11/2009

[Clip] Passe le mic!

Slaughterhouse, un combo incisif et imparable composé des tueurs à gages que sont Royce Da 5'9", Joell Ortiz, Crooked I et Joe Budden sort son nouveau clip, "Microphone". Démonstration de flow(s) malgré un beat somme toute quelconque. Enjoy!

[Chronique] Black Stamp Music - Music'All (2009)

Genre: Hip Hop soit-disant aventureux
Label: Black Stamp Music
Date de sortie: 9 Novembre 2009
Productions: Les Illuminés de Black Stamp Music
Featurings: Busta Flex, Féniksi, Soklak, Specta, Oxmo Puccino, Mihuma, Casey, Kohndo, Marco Polo, Sir Samuel, Karl The Voice, Brian Lucas, Sidney.


Vouloir faire un disque mêlant Hip Hop, musique acoustique, influences funk, jazz, pop, ou encore reggae est on ne peut plus respectable. Inviter des MC's reconnus et talentueux comme Oxmo Puccino, Busta Flex ou encore Kohndo pour ce type de projet s'avère à priori excitant, sans nul doute. Et situer cet album dans le contexte d'un rap français moribond voire pourrissant, est une idée qu'on accueille avec bonheur et soulagement. En somme, ce "Music'All" orchestré par les auto-proclamés illuminés de Black Stamp a tout pour susciter l'envie et faire plaisir à de nombreux déçus aux quatres coins de l'hexagone. Et plus dure sera la chute à l'écoute des douze tracks qui garnissent cette galette...

Passé un intro jazz/funk sympathique et agréable, mais un peu juste et manquant clairement de folie (à ne pas comparer aux excellents travaux crossover de Roy Hargrove sur RH Factor!), on attaque directement avec celui qui a été l'un des flows des 90's, j'ai nommé Busta Flex. Le MC nous délivre donc un "Chanter" d'une fadeur sans égal, la musique étant quasi invisible et d'un classicisme sans égal, les couplets étant en outre d'une certaine vacuité ("respecte, respecte, vandale comme un cannibale", "même ton pit m'évite, il chie comme un lance-croquettes", et j'en passe...). On passera par clémence sur la prestation du chanteur Karl "The Voice" (le surnom étant évidemment totalement usurpé).

Le température remonte tout de même un peu avec le blues plutôt réussi de Féniksi, aka Féfé, plutôt à l'aise et dans son élément donc, sur "J'arrête Tout". On regrettera alors l'utilisation à contre-emploi de son compère Specta sur l'incroyablement fadasse et larmoyant "Une Larme" où le flow incisif et énérgique de l'ancien Saïan se dilapide sans efficacité sur une ambiance piano/saxo ultra-convenue, sans compter le retour de Karl The Voice et du rappeur Mihuma qu'on retrouvera plus tard sur un solo posé et pas désagrable, "Si J'étais Peintre". On zappera rapidement sur le reggae écolo et naïf de Sir Samuel, "Qui La Sauvera", qui une fois encore ne cherche aucunement à nous suprendre un seul instant...

Oxmo Puccino fait son office sur un "Quand-Même" qui semble tout droit sorti de "L'Arme De Paix", comprenez un track plutôt bien écrit mais très orienté grand public, sans compter sur la présence de notre ami Karl (qui doit être un bon copain de Black Stamp) sur un refrain niais au possible, et dont l'interprétation laisse une fois de plus carrément à désirer. Pour ce dernier critère, c'est du côté de Casey qu'il faudra chercher, avec "Vais-Je Grandir Un Jour?", où le flow très linéaire mais pas dénué de charisme de la dame fait mouche malgré un beat encore une fois un peu limite.

Sans surprise, Kohndo remplit aussi son cahier des charges, à savoir flow carré et lyrics positifs et conscients, sur "Don't Let Me Down", track un peu plus riche que la moyenne et qui bénéficie de Brian Lucas au refrain, au-dessus de ses confrères ici. Ce dernier qu'on retrouve d'ailleurs en compagnie de Soklak sur "Mix It Up", qui aurait pu être agréable sans le rap un brin désuet (tant dans la forme que dans le fond).

On se rattrapera doucement sur le groovy "Freedom" du band Black Stamp lui-même, et sur le bonus track "Yes We Can" en compagnie de la plupart des MC's du projet. Mais quoiqu'il en soit, on reste indubitablement sur sa faim, se posant maintes questions sur les prétention de cet album qui s'auto-qualifie de "cinglant, planant et bluffant" sur le matériel promo destiné à la presse. Il a manqué de la folie, de l'inventivité, ainsi qu'une réelle direction musicale et artistique pour que ce "Music'All" puisse être ce qu'il prétend sur le papier. Dommage.

[Clip] Méchant nuage et goutte d'eau...

Et sans coup férir, revoici débouler les N.A.S.A., pour un énième clip (reste-il des tracks de leur album sans vidéo?), à savoir celui de "Spacious Thoughts", en compagnie du schizophrène Kool Keith et du complètement barré Tom Waits. Encore une fois de superbes visuels pour illustrer un track qui est loin de démériter. Enjoy!

[Chronique] Blakroc (2009)


Genre: Hip Hop fusion
Label: V2
Date de sortie: 27 Novembre 2009
Productions: The Black Keys
Featurings: Mos Def, Q-Tip, Pharoahe Monch, RZA, Ol' Dirty Bastard, Raekwon, Ludacris, NOE, Nicole Wray, Jim Jones, Billy Danze.


Sur le papier, un projet comme celui de Blakroc a clairement tout pour plaire et faire saliver l'auditeur exigeant en quête de fraîcheur sonore. Mais bien souvent, il s'avère aussi que ce type de projet déçoit de facto dès la touche "play" pressée. Alors qu'en est-il exactement de cet album à l'initiative de The Black Keys, groupe estampillé blues/rock, qui ont fait appel à quelques fers de lance pour honorer leurs compositions bien comme il faut?

D'entrée, on remarquera un album compact (11 tracks, 11 invités, 11 jours de studio, tel était le concept) et sans fioritures (ni intro, ni interludes, etc) qui d'évidence souhaite faire la part belle à ses invités. Ouvrant les hostilités, le regretté mais toujours aussi barré Ol' Dirty Bastard revient de l'au-delà pour rencontrer le sudiste Ludacris sur un "Coochie" efficace et plaisant mais sans réel surprise pour ce type de projet estampillé "fusion".

Il faudra pour ça l'arrivée de Mos Def pour un excellent "On The Vista" qui rend très largement justice au MC de Brooklyn qu'on aura pas vu autant dans son élément depuis belle lurette. Entre rap, spoken word et blues, le dorénavant acteur donnera satisfaction à tous ses fans, d'autant plus qu'il réédite la performance de très belle manière sur le non moins excellent "Ain't Nothing Like You (Hoochie Coo)" en compagnie d'un Jim Jones pas si hors-sujet que ça. Indéniablement, l'ami Mos Def brille et marque l'auditeur et vaut à lui seul l'écoute de cet opus.

Mais ce serait oublier le Wu-Tang Clan (décidemment plutôt en forme ces derniers temps), puisqu'outre feu ODB, le chef Raekwon vient nous concocter un morceau suintant l'asphalte avec le moite et ténébreux "Stay Off The Fuckin' Flowers". Le MC, qui sort d'un très bon LP, continue donc sur sa lancée et livre une performance de qualité sur un son qui lui sied comme un gant. On appréciera aussi sans nul doute la grande forme de RZA, d'ordinaire assez moyen au micro, qui fait le métier sur l'entêtant "Dollaz & Sense" en compagnie du toujours monstrueux Pharaohe Monch, et surprend en solo sur le remuant "Tellin' Me Things". Deux tracks qui rapelleront les grandes heures du Wu, notamment pour le côté "couloir crade" qu'évoquent les sonorités utilisés.

On retiendra aussi l'adéquate présence du soldat Billy Danze, toujours prêt à ouvrir le feu sur n'importe quel beat. Tout d'abord c'est avec le sémillant Q-Tip et Nicole Wray, que la moitié de M.O.P. vient cracher ses douilles avec la véhémence qu'on lui connait, sur le trop court mais très rock et bourré de riffs "Hope You're Happy". Ensuite, c'est aux côtés du toujours nonchalant Jim Jones et encore de Nicole Wray que le MC continue à beugler pour notre plus grand plaisir sur le bluesy et hypnotique "What You Do To Me". On recroisera la demoiselle Nicole sur son solo "Why Can't I Forget Him", plus convenu et dénué de charisme, donc peu ou prou inutile...

Enfin, nouvelle tête émergeant au sein de ce "Blakroc", on remarquera l'énigmatique NOE, qui n'est ni plus ni moins qu'un clône étonnant de Jay-Z, dont les deux tracks ne décollent pas réellement sans être toutefois déplaisants, une fois le mimétisme dépassé. La question se pose donc, n'aurait-il pas mieux valu laisser la place à un MC plus inspiré ou même à Dan Auerbach des Black Keys lui-même dont le chant trop peu présent aurait pu pousser plus avant le côté fusion et aventureux du projet.

En somme, on a là un album certes moins hétéroclite que ce à quoi l'on pouvait s'attendre, mais malgré tout, plusieurs tracks sont largement au-dessus du lot, et l'implication ainsi que la grande forme de certains des invités (Mos Def, RZA, ...) font de "Blakroc" un disque qu'il faut écouter au moins une fois à défaut de l'avoir dans sa discothèque. On aurait peut-être aimé un peu plus de folie mais au vu d'une année bien fade en termes de sortie Hip Hop de qualité, nul doute que chacun y trouvera son compte.

[Clip] Time Flight!

Au rayon des simples et réjouissantes découvertes musicales dûes à l'internet, découvrons avec enthousiasme le groupe suédois O'spada, dont voici le second titre clipé issu de l'EP éponyme. Au programme, un groove "princien" enjoué et frais à souhait, dont on ne cessera de se délecter en ces temps de grisailles prononcées. Enjoy!

19/11/2009

[News] Lucky Us!

Rare mais toujours brillant, l'écossais Mike Slott prévoit (enfin) la sortie de son premier EP, "Lucky 9Teen", pour fin Novembre.

A sortir sur son label de prédilection Lucky Me, cette livraison de sept titres s'annonce bleepée, cosmique et mélodieuse comme jamais. Cela devrait ainsi permettre de jauger définitivement les talents de la moitié d'Heralds Of Change sur la longueur. En attendant, on pourra se délecter du premier extrait, "40 Winx", disponible gratuitement ICI. Vivement!

[News] Then He Takes London!

Toujours aussi talentueux et généreux, le jeune Theophilius London nous gratifie une nouvelle fois d'un petit track, et ce par l'intermédiaire du label Green Label Sound.

Il s'agit cette fois ci de "Humdrum Town", sympathique composition up-tempo, en compagnie du suave Jesse Boykins 3. Bref, ça se passe ICI, et bien évidement, c'est gratuit. Enjoy!

[News] Here's the light!

Discret, mais non dénué de talent, le beatmaker suisse Dimlite annonce son troisième LP pour le début de l'année prochaine.

Signé sur la branche funky du label californien Stones Throw dirigée de main de maitre par Egon, Now Again, ce "Prismic Tops" devrait, espérons le, remettre les pendules à l'heure quant aux talents de cet artiste si étrangement mésestimé.
En attendant, on pourra patienter avec un très sympathique extrait ICI même.

17/11/2009

[News] Warpation

Cela n'aura probablement pas échappé aux férus de l'actualité musicale, le mythique label Warp fête cette année ses 20 ans. A cet effet, les hommes de Sheffield ont fait les choses bien avec, en plus d'une série de concerts aux lineups de rêve de part le monde, un coffret riche et foutrement alléchant.

Divisé en trois volets, "Chosen", "Recreated" et "Unheard", cette "anthologie" propose en gros tout ce que le label peut et a pu faire de mieux, avec pelle-mêle des titres d'Aphex Twin, Jimmy Edgar, Jamie Lidell ou encore Hudson Mohawke. On s'arrêtera cependant plus particulièrement sur le dernier volet, composé uniquement d'inédits d'artistes tel que Boards Of Canada, Autechre, Clark, Nightmares on Wax ou encore Flying Lotus. Pour un ensemble aérien et abstrait au possible. On appelle ça un Must-Have, messieurs-dames.

[News] A-Free- Kanism!

Non content de nous avoir livré un des albums les plus riches et envoutants de l'année (l'excellent "Shafiq En' A Free Ka"), Shafiq Husayn et le label californien Plug Research finissent d'achever notre soif de fraiches sonorités avec un EP de remix en édition limitée prévu pour Décembre.

L"occasion d'apprécier un remix sombre et perché de Flying Lotus, sans parler des quelques étincelantes compositions inédites.
Avis aux collectionneurs!

16/11/2009

[Chronique] Dam-Funk - Toeachizown (2009)


Genre: Boogie Funk
Label:
Stones Throw
Date de sortie:
Novembre 2009
Productions: Dam-Funk
Featurings: Mark De Clive Low

DJ hors paire et beatmaker capable de fulgurances absolues (ah, ses remix pour Baron Zen, Animal Collectiv et Cubic Zirconia…), Dam-Funk s’est imposé en peu de temps sur la scène international comme le représentant underground ultime du Funk 80’s, et a, à lui seul et sans trop le savoir, fait revenir le genre (appelé aussi Boogie Funk) au sommet de cette maudite Hype. Fort d’une signature sur le label de L.A Stones Throw, que l’on ne présente plus dans ces lignes, et après deux maxis intensément funky ("Galactic Fun" et "Let’s Take Off"), le bonhomme débarque avec un double album généreux, "Toeachizown".

Sorti au préalable en digitale et par à-coup sous la forme de 5 volets distincts (démarche que l’on se permettra tout de même de remettre en cause tant elle a su évoquer plus de lassitude qu’autre chose auprès de l’auditeur averti), ce premier LP s’avère être, selon les dires de son spirituel auteur, une sorte de résumé philosophique et funky de la vie en générale. On y verra plus simplement une riche et actuelle synthèse de la Funk des années 80.
Dés lors, que penser d’un double album qui se doit, au vue de la solide réputation du californien, de résumer un genre qui, par définition, même si il s’avère souvent exquis, ne brille pas forcément par une variété musicale hors du commun?

Tel est bien le problème que l’on soulèvera d’entrée. A savoir que tout a quand même un peu trop tendance à se ressembler dans ce premier LP. Chose qui ne ferait pas forcément tort à son concepteur, si les compositions ne duraient pas 5 ou 6 minutes en moyenne, en étant que peu ou discrètement chantées (signalons ici que notre homme pose donc une fois sur deux ses productions et non sans classe). D’autant plus qu’on ne retrouve pas forcément de thématiques propres à chacun des deux CD, comme cela avait été le cas sur les différents EP digitaux. Dur donc, à priori, de digérer cette bien trop homogène livraison en quelques écoutes. Sans pour autant affirmer qu’elle s’avère réellement mauvaise.

Car bien heureusement, et nonobstant ce côté abondant mais redondant, ce "Toeachizown" demeure indéniablement un vibrant hommage au groove des 80’s dans le sens très large du thermes. En s’inspirant à la fois des standards de renoms (le catalogue de Solar Records, notamment, des Whispers à Carrie Lucas, en passant par Midnight Star ou Shalamar), que des branches ayant fait évoluer ces sonorités rondes et galactiques avec audace comme le G-Funk. Dam-Funk est avant tout un vrai passionné et cela se sent indéniablement de part une maîtrise des synthés cheesy et des kit de batteries rétro.
On se laisse ainsi porter avec une délectation certaine par des titres forts tel que "Hood Pass Intact", "Let’s Take Off", "LAtrifying", ou "Candy Dancin’" (ou l’on notera l’appréciable présence de l’as du clavier Mark De Clive Low) , futuristes et enjoués en diable. Le californien est également un grand spécialiste des ambiances planantes et aériennes, et s’illustre brillamment sur les excellentes "The Move Suite", "Keep Looking In The Sky", "10 West" ou "The Sky Is Ours". Il se laisse aussi aller à de nombreuses envolées épiques et cosmiques sur prés de 10 minutes, ce qui aura parfois le dont de lasser légèrement nos tympans.

Peut-on ainsi parvenir à retranscrire brillamment toutes ses influences de DJ foutrement expérimenté en passant à la production? Telle est bien la problématique posée par ce double album. Dam-Funk se montre en définitive trop prolixe et aurait mieux fait d’être plus concis. Il passe par conséquent un peu à côté de ce qui aurait pu/due être l’album rétro futuriste parfait. Tant les sonorités mises en avant ici n’ont jamais autant semblé d’actualité. Cependant, on ne pourra bouder son plaisir tant il arrive à nous offrir de véritables moments de Funk, en rendant un hommage somme tout assez prenant à ce genre auquel il voue une authentique et communicative passion depuis 20 ans.

[Clip] Rappel

Pusha T et Malice ont cette formule imparable qui rend tout le monde (ou presque) d'accord. La preuve en est encore faite avec ce "Popular Demand (Popeyes)", où les deux trublions de Virginie sont accompagnés du désormais rare Cam'Ron, qui en profite pour faire un peu sous comeback sous les spotlights. En attendant l'album... Enjoy!

09/11/2009

[Clip]

Vous connaissez peut-être les Black Keys (duo blues/rock), et bien sachez que ce combo a un projet intitulé "Blakroc" (prévu pour le 27 Novembre), qui voit de nombreux et talentueux MC's (Q-Tip, Pharaohe Monch, RZA, Raekwon, Ludacris, Lil Fame, ODB, ...) se frotter aux musiciens dans une ambiance crossover qui s'annonce terrible! Premier extrait et clip, voici donc Mos Def et Jim Jones pour un "Ain't Nothing Like You (Hoochie Coo)" des plus efficaces et plaisants. Enjoy!

06/11/2009

[Chronique] Digikid84 - B-Boy Underground (2009)


Genre: House 80's
Label: Folistar/Player
Date de sortie: Octobre 2009
Productions: Digikid84, Bestrack, Culture Prophete.
Featurings: /

On nous a assez harcelé avec la French Touch 2.0, et tout ces sous-genres musicaux éphémères à la con. Tant est si bien que l’on n’arrive plus vraiment à apprécier voir à écouter aujourd’hui la majorité de ces artistes se revendiquant fièrement (et bêtement) d’une génération post-Daft Punk, et qui servent tous plus ou moins la même House compressée sans saveur particulière.

Heureusement pour nos oreilles, le jeune parisien Digikid 84, à l’écart de tout phénomène de hype pour le moment, viens enfin apporter un petit vent de fraicheur dans cet amas de groove copié/collé avec son nouvel EP. Très fortement inspiré par la musique des 80’s dans toute sa globalité, Digikid nous envoie avec "B-Boy Underground" une house joyeusement funky et terriblement addictive.

Parlons tout d’abord du titre éponyme, véritable arracheur de parquet qui nous ramènerait presque dans un club moite de Miami quasiment un quart de siècle en arrière. On nous assène une parfaite panoplie de basses rondes, d’accords de synthés endiablés, et de drums à vous désintégrer les vertèbres: un tube, en gros. On trouvera également deux autres titres pas aussi foudroyants mais très efficaces. La fraîche et sautillante "N.E.P.T.U.N.E" et "Rock Steady In The Night", redoutable machine à danser que Don Johnson aurait sûrement rêver d’écouter au volant de sa décapotable pour s’attirer les faveurs de fraiches donzelles en bikinis turquoises.

En passant outre les deux remix bien trop convenus, mais pas foncièrement mauvais, on peut dire que le kid digital signe un opus ultra costaud et très accrocheur. Ainsi, il parait clair que le garçon possède un potentiel fou et que s'il continue ainsi, il pourrait bien exploser à plus grande échelle. Et ce ne serait que justice, pour la simple et bonne raison que parmi tous les producteurs house actuels, il est bien l’un des seuls à retranscrire parfaitement toutes les influences eighties (Prince, Midnight Star, Arabian Prince, Newcleus, etc) en s’adressant autant aux trentenaires nostalgiques qu’aux jeunes amateurs lambda. Certains parleront sûrement de French Touch 3.0, on parlera plutôt de bonne musique, tout simplement. Vivement la suite!

05/11/2009

[Chronique] Portformat - The Repeat Factor (2009)


Genre: Electro HipHop/Soul
Label:
Tokyo Dawn Recordings
Date de sortie:
03 Décembre2009
Productions: Portformat
Featurings: Bless1, Blaktroniks, Denone, Dudley Perkins, Georgia Ann Muldrow, Shuanise, Suszy Analogue, Obey Te Altar Native, JOe Kickass, Thesaurus Rex, Gajah, Olmeca,Caits Meissner & Yarrow Lutz.

Genre en pleine ébullition depuis la disparition du génie de Detroit J Dilla, l’Electro Soul n’en finis pas de faire des émules.
C’est donc dans ce contexte d’abondance sonore pas systématiquement grisante que l’on découvre PortFormat.

Inconnu jusqu’à lors, ce producteur Allemand d’origine sénégalaise livre ici son tout premier LP, "The Repeat Factor". Ce qui marquera à première vue, c’est que le bonhomme s’est entouré de quelques uns des featurings de rigueur que l'on trouve dans la majorité des albums de ce style, à savoir le couple ultra prolifique Dudley Perkins et Georgia Ann Muldrow, Suzi Analogue, ou encore la prometteuse Shuanise.

Le style du beatmaker est résolument inspiré par la scène de Detroit, et évoque donc James Yancey (forcément…) ou bien 14KT, pour le côté métalliques et percutant des drums. Mais pas seulement, et l’on pensera aussi à quelques artisans californiens comme Flying Lotus (pour sa période plus Hip Hop) ou Madlib ("Provide Everything" rappellera ainsi les débuts du Beat Konducta avec Lootpack ou Declaime). Sans oublier le trio cosmique Sa-Ra. Les influences habituelles, en somme. On se retrouve donc avec 17 pistes et un ensemble bien homogène. PortFormat semble se spécialiser très clairement dans les ambiances lunaires, froides et mélancoliques, comme l’attestent "U Gotta Find", magnifiquement posée par Shuanise, ou "Purple Planet", vierge elle de toute prestation vocale.

Même si l’on constate donc une abondance de guests (tous ces beats de qualité auraient ceci dit en passant mérité des MC’s plus charismatiques…) il faudra souligner la puissance certaine des quelques compositions strictement instrumentales, qui permettent de démontrer que l’on tient là un beatmaker intéressant et non un énième doublon sans âme. On citera là l’abstraite et planante "37 Degrees", ou la très agréable "Hungry Cat".

Il manquera cependant ici des bangers d’envergures pour faire de cette première œuvre un indispensable du genre. Car le côté aérien et ambiant de l’ensemble pourra, à la longue, lasser considérablement ou provoquer ça et là quelques somnolences.
En résulte en définitive un album plaisant et efficace pas vraiment révolutionnaire mais qui saura combler les amateurs du genre avec finesse.

04/11/2009

[Clip] Good music

Un peu de son ensoleillé par ces temps grisonnants nous fera le plus grand bien! Ainsi donc, les Clipse, de retour pour leur prochain album, s'allient à l'ours de Floride, j'ai nommé Rick Ross, pour un "I'm Good (Remix)" évidemment produit par The Neptunes! Enjoy...