ST on FACEBOOK

DOWNLOAD NOW


Stereotree's
5 Years

Velvet Grooves
(5 Years Edition)

COQ
(Chapitre I)

Paul Pre
"Nu Sounds Mix"

ARCHIVES

CONTACT

rip@stereotree.net
onelight@stereotree.net

30/10/2008

[News] Tonnerre Mécanique

Après "Cut Basic", l'étrange beatmaker Dal-Gren, alias Walter Mecca, sort à nouveau de son bunker pour offrir au monde son nouveau projet "Tonnerre". Une vidéo teaser, rien de plus, chut...

29/10/2008

[Chronique] John Robinson - I Am Not For Sale (2008)

Genre: Hip Hop
Label: Fa City Records
Date de sortie: Octobre 2008
Productions: Flying Lotus, Jneiro Jarel, IG Culture, J Rawls,K Dubbles, R.Thentic
Featurings: Renee Neufville, Peter Hadar


Habitué d’être à l’ombre des projecteurs, Lil Sci a.k.a John Robinson (moitié du duo Scienze Of Life avec ID 4 Windz ) n’en oublie pourtant pas de soigner régulièrement les tympans de son auditoire.

Alors qu’un album entièrement produit par le génial beatmaker/MC masqué MF Doom devrait arriver dans les bacs à la fin de l’année, et après deux "Leak Edition" de très bonne facture, le talentueux MC du New Jersey nous lâche sans prévenir (ou presque) un album au nom évocateur," I’m Not For Sale". C'est, ainsi, pour notre plus grand plaisir, qu'il se voit accompagné pour l’occasion d’une liste de beatmakers des plus alléchante. Jugez plutôt: Flying Lotus (fidèle compagnon de route depuis les albums de Scienze Of Life), Jneiro Jarel , J Rawls, IG Culture, R. Thentic et K.Dubble sont ici présents, et nous livrent chacun de très bonnes partitions, épaulant à merveille le flow habile et enroué de Lil Sci.

Il faut cependant bien avouer que l’alchimie la plus marquante est celle formée entre lui et le sorcier de LA, Flylo, avec qui il signe trois brise-nuques sombres et perchés ; la rugueuse et entêtante "Don King", "The Author", et l’énorme "Fly Prezidente", qui rappellerait un Prefuse 73 sous exta (même si on peut facilement se douter que la prod’ date d’un an ou deux, cette dernière rappelant fortement d’anciens travaux, comme le remix de Mia Doi Todd). Ceci dit, le reste retient tout autant l’attention, que ça soit l’éponyme et entrainante "I’m Not For Sale" , la douce introduction au piano chantée par Reunee Neufville, l’envoutante "Touch Them", ou la profonde et ténébreuse "Vocal Overload", produite par un Jneiro Jarel toujours aussi inspiré.

En bref, voici un album solide, fort bien rappé et particulièrement bien produit. Lil Sci n’est peut être pas à vendre, voici en tout cas un album qui tend clairement à être acheté, et qu’on vous recommandera par conséquent chaudement.

[Chronique] Madlib The Beat Konducta - WLIB AM King Of The Wigflip (2008)

Genre: Hip Hop enfumé
Label: BBE
Date de sortie: 30 Septembre 2008
Productions: Madlib.
Featurings: Guilty Simpson, Defari, MED, Poke, Georgia Ann Muldrow, J Rocc, Prince P, Karriem Riggins, Oh No, Talib Kweli, Frank N Dank, Stacy Epps, Murs.

Ne présentons plus Madlib. Affolant l'underground avec pléthore de galettes alambiquées depuis une bonne décennie, Otis Jackson (DJ, beatmaker et MC), a largement gravé son nom dans l'inconscient des hip hop heads curieux et en quête de sonorités nouvelles. Ne manquait à son tableau de chasse qu'un logique opus au sein de la série Beat Generation initiée par le label britannique BBE (Jay Dee, Pete Rock, Will.I.Am, Marley Marl, Jazzy Jeff furent ses prédecesseurs). La chose est donc réparée, avec ce "WLIB AM King Of Wigflip" tant espéré par de nombreux fans.

Première constatation, le beatmaker schizophrène n'a pas cédé à la tentation du tout instrumental mais a bel et bien convié tout une galerie de copains à la fête. C'est donc sans surprise qu'on entendra la voix lourde et massive de Guilty Simpson sur deux titres ultra-efficaces, "Blow The Horns On 'Em" et "Go", prouvant que la combinaison des deux gaillards est définitivement l'une des paires les plus excitantes du rap game à l'heure actuelle. On appréciera aussi d'entendre les trop rares Defari ou Prince Po, bien que leurs tracks respectifs ne soient pas les tueries que l'on était en droit d'attendre, la faute à des sons trop convenus.

Au détour des tracks, Talib Kweli pose avec délicatesse un "What It Do" soulful et appréciable, les deux trublions de Detroit, Frank N Dank, nous invitent à festoyer comme à l'accoutumée sur un "Drink Up" épuré et entrainant, Oh No vient assister son frangin sur le cinématographique "I Want It Back" et Stacy Epps vient flatter notre ouïe sur le laidback "The Way That I Live". Pas de doute, l'univers de Madlib (du moins une facette!) est bel et bien là. Mais si la recette prend toujours, bien évidemment, la lassitude pourrait guetter au détour de chaque plage. Une subtile impression de déjà vu parfume cet opus, disons-le clairement.

En effet, le stakhanovisme de Madlib est l'une de ces qualités, mais il tend à devenir aussi son talent d'Achille. L'homme proposant tellement de beats chaque année que la redite se fait sentir et que les morceaux ne semblent pas tous réellement aboutis, Madlib se contentant parfois de simples boucles efficaces et de ses kits de batterie que l'on connait bien. On le sent ici, lors des plages instrumentales, qui bien que plaisantes, ne donnent pas l'impression d'un grand effort de la part du fumeur invétéré... Disons que si ce "King Of Wigflip" était un énième "Beat Konducta", on ne trouverait pas grand chose à y redire, mais le souci est que nous sommes dans une série qui a connu des oeuvres telles que "Welcome 2 Detroit" et la barre est donc logiquement placée haut.

Trop peu, trop tard? Peut-être bien, mais ne soyons pas totalement négatif, l'album est bon et solide, et recelle une demi-douzaine de vrais bons tracks. On souhaitera juste que Madlib étoffe un peu sa production (il le peut) et propose quelque chose de nouveau à sa prochaine sortie...

[Chronique] Jake One - White Van Music (2008)

Genre: Hip Hop
Label: Rhymesayers
Date de sortie: Septembre 2008
Productions: Jake One.
Featurings: Black Milk, Nottz, M.O.P., Freeway, Brother Ali, D. Black, Posdnuos, Slug, Little Brother, MF Doom, Young Buck, Bishop Lamont, Busta Rhymes, Alchemist, Evidence, Prodigy, Blueprint, Casual, Keak De Sneak, Elzhi, Royce Da 5'9", ...

Dans le Hip Hop outre-Atlantique, peu de beatmakers peuvent prétendre être aussi "élastique" que l'ami Jake One. En effet, l'homme à la camionette blanche est de ceux capable de produire à la fois pour 50 Cent ou De La Soul sans se contredire ni altérer en soi leur style. Cet album de producteur, "White Van Music", est à l'image de son créateur, brassant le large spectre du rap game yankee pour offrir de quoi briser quelques nuques, en toute simplicité.

Nous avons donc droit à une galerie impressionante de MC's de tous bords, casting digne d'un All-Star Game rapologique... L'album débute judicieusement avec les MC's/beatmakers Black Milk et Nottz pour un "I'm Coming" touchant sa cible. S'en suivent pêle-mêle les guerriers M.O.P. déchirant les tympans à leur habitude sur "Gangsta Boy", Freeway par deux fois posant son flow aigu avec efficacité, Posdnuos accompagné de Slug pour un très bon "Oh Really" qui n'aurait pas dépareillé sur un LP de De La Soul, ou encore Little Brother délivrant un track somme toute convenu, connaissant les bonhommes.

C'est d'ailleurs le principal reproche que l'on pourrait faire à Jake One, c'est de trop s'adapter au MC's invités et non l'inverse. Mais peu importe, les 22 plages de cet opus offrent à notre corps de quoi gesticuler correctement. MF Doom amène son univers sur deux sons pour le moins accrocheur, "Trap Door" et "Get'er Done", l'incisive paire de Detroit Elzhi et Royce Da 5'9" viennent poser leurs flows sur le très bon "Glow" et les entertainers Bishop Lamont et Busta Rhymes lachent un "Kissin' The Curb" loin d'être anecdotique, les enceintes en prennent pour leur grade!

La force de Jake One est aussi de réunir des combos cohérents, à l'image du trio Evidence, Prodigy et Alchemist pour le morceau-titre "White Van Music", qui malheureusement ne remplit pas toute ces promesses, le beat n'étant pas génialissime... Young Buck, quand à lui, n'est carrément pas à la hauteur du casting et se vautre lamentablement sur un "Dead Wrong" anecdotique.

En bref, ce van à la blanche carrosserie apporte de quoi nourrir vos lecteurs, mais ne révolutionne pas le genre. Il a le mérite de proposer un casting hétérogène, un panel underground à découvrir et quelques morceaux de bravoure qui squatteront vos headphones un moment. Et c'est déjà pas mal. On attend dorénavant Jake One sur les albums de tous ces gens et bien d'autres, l'homme étant particulièrement efficace en dealant un track à la fois...

[Clip] Dictionnaire

Extrait de l'album "Mes Influences" du beatmaker Moar, voici le clip de "Ma Definition" où le vénérable Kohndo vient poser ses couplets "conscients". Un son somme toute classique, dans la lignée du boom bap prodigué par cette scène. Bref un titre et un clip plaisants, des bonnes vibes pour les têtes. Enjoy.

28/10/2008

[News] C'est grave, docteur?

Après un "Craft Of The Lost Art" renversant sous le pseudo de Shape Of A Broad Minds, le beatmaker délicieusement schizophrène Jneiro Jarel devrait revenir en Novembre sous le costume de son personnage Dr. Who Dat? pour un mini album, "Beyond 2Morow", toujours sur Lex Records.

Pas plus d'informations pour le moment, excepté le fait que l'intéressé nous promet une ambiance spatiale et futuriste. On vous tiendra bien évidement au courant dans les semaines qui viennent.

[Clip] Bouge de là

Hop, hop, "The Renaissance" est là, Q-Tip peut enfin dire que son album solo est bel et bien arrivé à terme, et pour fêter ça, voici son deuxième clip en date. "Move" est simple et sobre, décalé comme l'album l'est, alors en attendant la chronique, voici la vidéo! Enjoy.

[News] HudMo is Comin'!

Considéré, à juste titre, par une petite communauté d'auditeurs pointus, comme étant le beatmaker le plus intéressant et le plus couillu de la scène européenne, l'écossais Hudson Mohawke s'apprête à livrer, à son tour, sa partition pour la série "7/7" du label irlandais All City, le 15 Novembre.

Fort d'une récente signature sur le label anglais Warp (ce qui n'est pas sans rappeler un autre génie de la fusion Hip Hop/Absract/Electro, j'ai nommé Flying Lotus), et surtout d'une capacité a frapper là où on ne l'attend pas, le jeune homme livre ici 3 beats complètement perchés ("Star Crackout", "Root Hands" et "Everybody Is Wrong"), lorgnant clairement vers un electronica déconstruit et planant, loin des bangers Hip Hop électroniques complètement jouissifs qu'il a pu livrer ces derniers mois. On peut ainsi y voir la relève d'une scène musicale électronique un peu tombée en désuétude, dans la droite lignée des Aphex Twin et autres Autechre.

Voilà qui va très certainement alimenter le buzz naissant et justifié autour de lui, en attendant un probable long format.

27/10/2008

[Chronique] TettoryBad - Unite (2008)


Genre: Hip Hop/Soul rétro-futuriste
Label: Jazzy Sports
Date de sortie: Octobre 2008
Productions: Smbad, Grooveman Spot, Masaya Fantasista
Featurings: Ty, Fatima, Randolph, Shea Soul, B-West, B-Bandj, Yungun, Mika Arisata, Yuti

Dans le Hip Hop alternatif, on aime quand des artistes pas forcement connus, mais au potentiel évident , s’associent, pour un projet qui ne tend pas forcément à l’être beaucoup plus, mais dont nos tympans se souviendront avec la plus grande délectation. D’autant plus quand ces derniers sont japonais.

C’est le cas du trio TettoryBad, qui unie l’anglais Simbad et les beatmakers nippons TettoryBLK et Grooveman Spot, avec cet album, sobrement intitulé "Unite", signé sur l’emblématique et confidentiel label japonais Jazzy Sport. Et, concrètement, les 3 artistes, épaulés d’une jolie petite brochette d’invités, nous livrent ce qui peut se faire de mieux actuellement en matière de sonorités Hip Hop/Soul "rétro futuriste" (comprenez par là des références 80's tout en étant à l'avant-garde) légèrement acoustique.

L’album est donc résolument avant-gardiste, et synthétise au mieux la mouvance Hip Hop/Soul moderne made in Japan. Citons par exemple l’irrésistible "Ruff & Tuff", au groove imparable à mi chemin entre Dj Mitsu et Jazzanova, la punchy et house "It’s ur time", ou l’ambiance très Soulquarians de la petite perle "Galaxy". L’album étant parfaitement homogène, difficile de faire étalage de milliers d’adjectifs, car chaque piste évoque plus ou moins le même sentiment. A savoir une ambiance musicale fortement inspirée par Jay Dee, DJ Spinna et la House Music de Detroit.

Excepté une introduction léchée, et deux Futurlude tonitruantes, tout est ici rapé ou chanté. On retrouve, entre autre, l’anglais Ty (toujours à la page quand il s’agit de choisir ses collaborateurs) sur la sautillante "Push Me", ou la très prometteuse MC/chanteuse Fatima sur l’éponyme et percutante "Unite". Le reste des guests ne sont en revanche pas forcement des plus connus, ce qui n’enlève en rien leur intérêt.

En résulte donc un album court (11 pistes seulement) mais très costaud, bien produit, même si par moment un peu lisse (défaut récurent chez les 3 beatmakers en présence), et dont l’indéniable qualité mérite d’être révélée hors des frontières nippones, et par delà les galaxies. Enfin, pour ça, on attendra un peu plus longtemps.

[Chronique] Jazzanova - Of All The Things (2008)


Genre: Soul
Label: SOnar Kollektiv
Date de sortie: Octobre 2008
Productions: Jazzanova, Henrik Swcharz
Featurings: Phonte, Paul Randolph, Ben Westbeech, Leon Ware, Jose James, Dwele, Bembe Segue, Azymuth, Joe Dukie, Pedro Martins, Thief

Terminé, le Broken Beat lancinant si particulier du groupe berlinois Jazzanova, fondateur du label Sonar Kollektiv, pour ce nouvel album, "Of All The Things". Qui, depuis 7 ans et "In Between" (sans compter les deux albums de remix, et les nombreuses compilations), s’est fait attendre bien comme il faut.
Alors, du coup, que reste t il au talentueux crew allemand ?
Fort de ses diverses facettes musicales, et comme le laissaient présager les multiples compilations "Secret Love", ainsi que le sympathique album "Belle et Fou" (B.O d’une comédie musicale, sortie il y a deux ans), c’est plus sur une Soul rétro, métissée et classieuse que l’accent est mis ici.
La démarche n’étant pas forcement des plus originale par les temps qui courent, difficile de s’en réjouir totalement.

Heureusement, Jazzanova conserve globalement son style mélodique et rythmique si particulier, en y rajoutant une touche acoustique et live. " Look What You Doin’" , par exemple, malgré une prestation vocale sans conviction de Phonte, séduit immédiatement par sa fraicheur et la profondeur de sa production . Ce qui n’est en revanche pas forcement le cas des quatre pistes suivantes, le fade single "Let Me Show Ya" et "I Can’t See" (chanté par un Ben Westbeech un peu mollasson, bien que d’ordinaire assez sémillant), dont les productions manquent cruellement de charisme. Idem pour "Little Bird", qui, malgré la présence du crooner jazz Jose James, peine sérieusement à convaincre. Jusqu’à l’excellente "Rockin’ You Eternaly", qui brille par une composition Soul légère, et surtout par un duo vocale inédit, composé par Dwele et le trop méconnu sorcier soul Leon Ware (producteur de Marvin Gaye sur l’album "I Want You", entre autres). Un choc des générations pertinent et tout bonnement inlassable. On retrouve ensuite Phonte, qui rap enfin un peu, pour la sympathique "So Far From Home", pour un Boom Bap acoustique pas forcement extraordinaire, mais plaisant.

La bande berlinoise muscle ensuite complètement son jeux, avec une deuxième partie d’album plus variée, et nettement plus accrocheuse. De l’ensoleillée "Lucky Girl", à l’excellente "Gafferia", et son ambiance brésilienne des plus délectable (en compagnie d’autres artistes emblématiques, Azymuth), à la petite perle jazzy "Morning Scapes", chantée par la trop rare Bembe Segue. Notons, pour finir, en guise de bonus , l’agréable remix de "Let Me Show Ya" par Henrik Schwarz, dans une veine plus deep et broken beat, clairement dans la continuité des anciens travaux du groupe.

Jazzanova
signe donc ici un retour plutôt réussi, avec un tour d’horizon de leurs différentes influences musicales (Folk, Soul, musiques brésiliennes etc.), en affichant une volonté claire de se renouveler, sans pour autant ennuyer. Même si l’on pointera du doigt un certain manque de consistance sur quelques pistes. Ceci dit, on aurait vraiment tort de s’en priver.

[Chronique] Illa J - Yancey Boys (2008)


Genre: Hip Hop
Label: Delicious Vynile
Date de sortie: Octobre 2008
Productions: Jay Dee a.k.a J DIlla
Featurings: Guilty Simpson, Frank Nitty, Affion Crockett, Debi Nova


Dans la famille Yancey, je voudrais le petit frère.

Alors que l’on ignorait complètement son existence à l’époque du vivant de son illustre ainé Jay Dee (décédé en Fevrier 2006), le jeune Illa J sort aujourd’hui de l’ombre, pour un premier album en tant qu’MC. Le concept de ce "Yancey Boys" est simple ; Illa y sélectionne des beats de son grand frère, remontant à l’époque de "Fantastic Vol.2", c'est-à-dire 1998/2000, dont les droits appartiennent au label Delicious Vynile, pour y étaler ses talents naissants.

Honnêtement, difficile de ne pas voir ici un léger brin d’ opportunisme de la part du label et du principal intéressé, tant l’intérêt musical de cet opus peut paraitre limité. Hors, Jay Dee étant tout de même un des plus grand génie du Hip Hop, la qualité des beats, mélancoliques et profonds à souhait, rassure immédiatement. Ces derniers sont pour la plupart assez exquis, malgré leur âge, et nous renvoient directement à l’époque de "Labincalifornia" de Pharcyde, "Stakes Is High"de De La Soul ou bien évidement "Fantastic Vol. 1 & 2" de Slum Village. Les nostalgiques seront donc touchés en plein cœur.

Le reste est hélas loin d’être irréprochable. Car, ll faut bien avouer qu’Illa J peine un peu à convaincre niveau vocale, entre des passages au chant maladroits pas forcement très justes, et un flow un peu mou. Ses phases n’étant, en plus, pas des plus inspirées, et la tonalité générale plutôt monocorde . Alors, malgré un timbre de voix assez similaire, le jeune homme n’a donc pas vraiment la fougue, le charisme et la même habilité que son frère en la matière.

Reste un album homogène et sans vraies fausses notes musicales, qui ravira complètement les connaisseurs avec des tracks bien senties comme "We Here", "R U Listening" (avec la présence du massif Guilty Simpson, qu’on aurait bien entendu sur plus de pistes), "Strugglin’" ou "DFTF".
"Yancey Boys"
fait ainsi figure d’étonnant mais néanmoins assez sympathique retour en arrière, et, évidemment, d’un petit hommage fraternel. Ceci étant dit, on aimerait bien que tout ce petit monde commence un peu à aller de l’avant, maintenant.

[Event] D3CCPT Remix Contest

(French Rules): Oyez, oyez, braves beatmakers, le temps de sortir les armes est venu! Le groupe D3CCPT (Kwame, Gea & Vestat) vous offre la possibilité de remixer leur banger "Psycho" featuring le redoutable Guilty Simpson (track originellement produit par Tayreeb). Et si vous balancez le meilleur remix d'entre tous, vous aurez l'occasion de voir votre version figurer sur le tracklisting de leur prochain album "The Movement", prévu pour Décembre. Plutôt un bon challenge, non?

Alors, me direz-vous, comment faire? Et bien c'est simple, allez telecharger ce dont vous avez besoin JUSTE ICI et envoyez vos oeuvres (mp3) à l'adresse d3ccptrmx@stereotree.net avant le 15 Novembre! Les résultats seront annoncés ici-même.
PS: le BPM est de 96.

(English Rules): Hey, guys! It's time to bring some beats!! The D3CCPT crew (Kwame, Gea & Vestat) allows you to remix the banger "Psycho" featuring the beast Guilty Simpson (track originally produced by Tayreeb). The best one will be included on the next D3CCPT's LP, "The Movement", scheduled on December. It's time to rep' your side!!

So, it's quite easy, download what you need RIGHT HERE and send your work (mp3) at d3ccptrmx@stereotree.net before November 15th! Results will be announced right here.
PS: The BPM is 96.

26/10/2008

[Clip] Avec le style qu'il faut!

Sans plus attendre, voici le premier clip d'Artik, qu'on ne présentera pas deux fois d'affilée, "Featuring" produit par son compère Tayreeb. De quoi largement donner envie à tous les bboys francophones d'attendre de pied ferme un album ("Produit Par La Vie") qui s'annonce très solide. Bref, enjoy...

22/10/2008

[News] End of the weak

Le jeune et incisif MC, Artik (auteur d'un billet d'humeur, l'Artikle, ici-même), va bientôt sortir son premier album, "Produit Par La Vie". Pour patienter, sortira d'ici la fin Octobre un maxi digital composé de 4 titres (plus les habituels instrus et accaps), à savoir le single "Featuring" et son remix, ainsi que "C'est ça Ton Hip Hop?", tous produits par l'alchimiste Tayreeb, sans oublier "Là" produit par Prodtoo (aka Pyy).

Quand à l'album à proprement parler, on y retrouvera bien évidemment des beats de Tayreeb, mais aussi Dasuun (les deux seront aussi présents vocalement) ou encore Whyshit Hy, Prodtoo, Blu Djiins, Raheem et Tsaï. Nous n'omettrons pas les prestations de Jango Jack, Philémon et Jenna Williams... Bientôt des exclus dans notre player et un clip pour vos yeux, alors restez connectés!

19/10/2008

[News] Puissance 3!

Petite, mais ô combien intéressante sortie que voici.
Le toujours excellent label irlandais All City nous propose, ainsi, ce en ce riche mois d'octobre la foutrement excitante collaboration entre le mésestimé beatmaker Mike Slott (Heralds Of Change) et l'omniprésente mais très aprréciée Muhsinah.

Le résultat, la Face B "Deux Three", est proprement puissant. La voix étrange de la demoiselle faisant corps de la plus belle des manières avec l'instrumentale déstructurée et imposante de Slott.
Sans oublier la face A, "Flunky", tout aussi propice à la flexion des cervicales.

Inutile de vous préciser qu'il faut impérativement se jeter dessus.

[Chronique] The Foreign Exchange - Leave It All Behind (2008)



Genre: Hip Hop/R'n'B
Label: Imagine Nation Music/Hall Of Jusutus
Date de sortie: Octobre 2008
Productions: Nicolay
Featurings: Darien Brockington, Muhsinah, Yahzarah, Zo!

Avec un concept original, consistant à réaliser à album uniquement en échangeant les fichiers virtuellement d’une ville à l’autre, le groupe The Foreign Exchange, composé du beatmaker Nicolay et du MC/Chanteur Phonte (du groupe Little Brother, si il est besoin de le rappeler) avait marqué les esprits avec un premier album raffiné et aérien, "Connected", en 2004.

Nicolay n’étant pas particulièrement un magicien sonore doué de constance (son album solo frôlait des sommets de platitude musicale), et Phonte ayant un peu trop souvent tendance à mettre son flow de côté pour pousser la chansonnette, on redoutait quelque peu le retour du duo, d’autant plus que ce dernier nous annonçait un changement de direction radicale.

Mais, premier constat, le niveau musical affiché sur ce "Leave It All Behind" est convaincant, avec une net évolution et une variété plus qu’appréciables dans les productions servie par le beatmaker hollandais . On retrouve ainsi des ambiances variées, comme, d’entrée, avec "DayKeeper", qui brille par un mélange doux et lent qui ferait presque penser à du Trip Hop, le Broken Beat de "If This Is Love", très agréable sans être révolutionnaire, ou la plutôt pop et assez déconcertante "House Of Cards". Nicolay brille cependant, et paradoxalement aux ambitions affichées, plus ici dans le Hip Hop aérien, sucré et jazzy qui a fait sa renommé et celle de "Connected". Et, "Take Of The Blues" ou l’excellente "Something to Behold" sont clairement parmi les meilleurs morceaux en présence.
Ceci dit, le rap trop discret de Phonte, et son assez insupportable manie d’en faire des tonnes au chant (en parvenant même à rendre certaines chansons inécoutables…), épaulé par les prestations tout aussi excessives de Darien Brockington, frustrent, et enlèvent clairement du relief à cet opus qui se trouve plus être un album R’N’B classieux, mais bien trop sirupeux, qu’un album métissé et aventureux sur le plan vocale. Seule viennent nuancer cette appréciation les bonnes et nécessaires prestations de la jeune Muhsinah, qui apportent à 3 reprises une certaine touche d’originalité, avec une présence vocale toujours aussi troublante.

"Leave It Behind" est en définitive un album légèrement surfait et plutôt prétentieux, de part des prestations vocales too much pour la plupart, et une ambiance musicale finalement un peu lisse et pas aussi accrocheuse qu’espérée. On y trouvera néanmoins deux ou trois moments de grâce dont on se contentera, ce qui n’est déjà pas si mal étant donnée les craintes précédemment émises.

09/10/2008

[News] Produit laitier

Il reste moins d'une vingtaine de jours à patienter avant la sortie de "Tronic", le nouvel album de Black Milk. Pour nous aider dans cette épreuve, le MC et beatmaker de Detroit nous balance, comme il l'avait fait avant la sortie de son premier album, une mixtape rétrospective de ce qu'il a sorti ces derniers temps. "Elec" comporte donc des tracks de Fat Ray, Caltroit, Elzhi, Jake One, Dabrye, T3, Pharaohe Monch ou encore Genius, de quoi revigorer nos oreilles et compléter les épisodes manquants pour les plus acharnés.

Cette mixtape est disponible en téléchargement ici-même, et est une initiative de Fat Beats et du site HipHopDX. Servez-vous!

08/10/2008

[Clip] Heartbeat...

La machine est en marche, le prochain album de Kanye West, "808's & Heartbreak", arrivera finalement en Novembre et en voici donc le premier (et sans doute pas le dernier) clip. Il s'agit évident du contagieux "Love Lockdown", réalisé par Hype Williams, qui nous propose une vidéo léchée où transpire clairement l'univers de Mr. West. Trève de bavardages, enjoy!

07/10/2008

[News] Fulgeance Invasion!

Décidément, la France recelle en son sein de nombreux beatmakers de talents, et il est toujours bon de le mentionner! Cette fois-ci, repenchons nous sur le cas de l'ami Fulgeance, clairement prolifique en live comme sur disque...

En effet, l'homme connu aussi sous le nom de Peter Digital Orchestra ou encore membre de Connecticut est bouillonant de projets. Tout d'abord, il propose un remix sur le 45 tours de Doug Carn qui sorti le 13 Octobre, "Tropic Sons". Ensuite, il sera présent sur le prochain EP de Kelpe, "Extraquarium", qui est un album de remixes concoctés par divers artistes à partir de son précédent EP "Ex-Aquarium".

Mais surtout, le tentaculaire beatmaker nous annonce la sortie de son prochain opus, nommé "Low Club EP", prévu pour le 13 Novembre sur le label Musique Large. L'ayant déjà écouté, sachez vous pouvez vous attendre à six gros bangers electro/hip hop lourds et groovy, dont "Absolute Belta" (beat qui sera rappé sur l'album de D3CCPT), "Chico" remixé par le très doué Dorian Concept, l'imparable "Rubiscube", "I Luv U" qui a garni notre player un moment, et j'en passe. Un bilan complet lorsqu'on le chroniquera, en attendant guettez les bacs!

[Interview] Dal-Gren, juste trop loin...


Depuis quelques temps déjà, le nom de Dal-Gren résonne aux oreilles des initiés comme étant l'un des artistes français à suivre. Après un "Cut Basic" réussi et prometteur sorti en début d'année, le jeune freak des machines et du micro vient nous faire partager son univers décalé, ses opinions et ses projets futurs dans les cimes de l'arbre stereo...

STEREOTREE: Peux-tu resituer ton parcours musical jusqu'à ce Cut Basic? (tes débuts de MC, de Beatmaker, ta découverte du Hip Hop, etc...)

DAL-GREN: Mes premiers textes de rap remontent à 1997 avec mon binôme Vel-Desto, depuis je préfère hoster ou freestyler tu vois? Et ça n'est qu'à partir de 2001 que j'ai commencé à tâtonner les logiciels de son cheaps. Mon mentor Fred m'a communiqué un feeling, on utilisait le même logiciel, "Music 2000". J'écoutais un peu de tout à cette époque, mais ma came c'était le thug rap du Queens avec des gros lyrics de chien! A cette époque, je travaillais avec Diomay, on a kické quelques mixtapes ensemble. En 2005, j'ai sorti "Love Message" en téléchargement gratuit, un projet sans trop d'intérêt, mais ces beats trainaient dans mon disque dur. Ensuite j'ai eu des plus grosses bécanes cheaps donc forcément à la prod', ça m'a permis d'aller plus loin... Et puis aujourd'hui il y a "Cut Basic".

STEREOTREE: Donc ce "Cut Basic", tu peux nous en parler? Quel est le concept? Tu ne rappes que sur 4 morceaux, quel etait l'objectif derrière ce disque?

DAL-GREN: "Cut Basic" c'est un album de 19 tracks, uniquement en vynil, 2 faces. Une face progressive et une face plus raw. En fait, il n'y a pas vraiment de concept, c'est plus un genre de musique. Quand tu achètes un album, tu peux définir le style: rock, classique, jazz... Quand tu achètes mon album c'est de la "Cut Basic music". Je ne rappes que sur 4 tracks en effet, je pense que les australiens comme les gars des pays de l'Est ne comprennent pas trop le rap français, et puis faire des beats me permet de mieux m'exprimer, je suis trop rap "money & bitches"! Il y a des morceaux sur l'album qui nessecitent un sérieux silence.

STEREOTREE: OK. Alors la "Cut Basic music" a l'air à la fois de venir des années 80 et du futur, quelles sont tes influences justement? Et quand tu dis "silence", qu'est ce que tu cherches à exprimer par tes beats??

DAL-GREN: La vague 80's est un prétexte pour justifier une éventuelle évolution du hip hop vers l'electronique.Si tout le monde faisait de la musique au feeling, les choses iraient plus vite. Celui qui prétend faire de la musique des années 80, je le plains, on est en 2008 man! Je pense que d'ici quelques années, on baignera de la tête au pied dans le marché du kitsch,"Cut Basic, une musique du futur" ça me va comme slogan! (rires).Le but est que ça pète, peu importe d'où ça arrive. Pour ce qui est de mes influences: la vie! La vie est une grosse influence, il faut rester simple, soi-même, je n'aime pas donner de conseil, mais je procède comme ça pour mon boulot, j'essaie comme je peux de faire voyager les gens, c'est ça la musique du silence. La musique où tu n'as pas besoin de coller une étiquette.

STEREOTREE: OK, mais je pense que, comme tout artiste, tu as tout de même des influences musicales, visuelles ou autres. Rien que dans tes vidéos on sent une forte attirance pour les films de ninjas des 80's et ta musique fait indéniablement penser que tu as digéré les travaux de Dilla ou Madlib par exemple....

DAL-GREN: J'aime bien la bonne musique. je m'inspire de tout. C'est vrai que pour moi ce sont des personnes qui arrivent à me toucher avec leur musique dans le genre hip hop, mais je vise autre chose... Et c'est vrai que j'aime bien les ninjas aussi.(rires)

STEREOTREE: Oui on sent bien que tu ne t'enfermes pas dans ta musique, et ne te met aucune barrière, dans le fond comme dans la forme. Mais dans quelle direction souhaites-tu aller? Quel univers as-tu envie d'explorer?

DAL-GREN: Disons que je vais principalement là où l'industrie du disque a peur d'aller... La musique sérieuse. Et si tu me donnes carte blanche pour explorer un univers, je vais directement dans une de ces foutues planètes inconnues, là où y'a de quoi sampler du bruit qui sort d'un cul extraterrestre!!! (rires)

STEREOTREE: (rires) Alors... Revenons d'abord sur la face "MC" de Dal-Gren... Tu es très axé sur l'egotrip, les rimes et les punchlines, avec beaucoup de gimmick vocaux... Tu rappelles aussi parfois Ill (X-Men) par instant dans ce style , d'ailleurs... Mais comptes-tu à l'avenir, être plus compréhensible dans ton rap et dévelloper des thématiques ou alors tu n'en as clairement rien à foutre? (rires)

DAL-GREN: (rires) J'aime beaucoup Ill, d'ailleurs j'ai été nourri à ça. A l'époque j'étais rimes très très chargées, puis petit a petit je me suis calmé (même si pour le public je reste encore un peu brouillon), et vu que je rappes moins je fais parfois moins d'effort, mais je ne pense pas changer tout ça un jour, mon écriture est spontanée, et puis honnêtement je n'ai rien à dire! Je suis un mec simple qui regarde des films et qui fait des beats à longueur de journée, je ne mate pas les infos, ne lis pas 20mn... J'évite de tomber dans la routine du bon vieux consommateur français. Si un jour j'ai des choses importantes à dire, des vrais thèmes à aborder ou des gros projets à réaliser, je me présente aux élections présidentielles...et j'arrête le rap! (rires)

STEREOTREE: En effet, ça a le mérite d'être sincère!!! (rires) Alors dis moi, concernant le beatmaking, tu procèdes comment? Quels outils/machines utilises tu, où vas tu chercher tes samples, comment travailles-tu ton son qui a une couleur bien particulière (basses saturées, kicks agressifs, samples destructurés, etc)?

DAL-GREN: Je travaille un peu avec tout et n'importe quoi, j'ai une MPC-1000, quelques synthés cheaps... Pour ce qui est du sample c'est un peu la même, je sample tout ce qui est bon, tout est bon a prendre. Et il m'arrive très souvent de tout jouer, comme dans "Call The Police" par exemple, ou encore "Trop Loin". En ce qui concerne mon grain, c'est assez compliqué, souvent je pars d'une base, ensuite j'habille le tout dans ma tête, les caisses claires, grosses caisses, hi hat, etc sont representés par des triangles, des carrés, des ronds et des formes un peu bizzares. A partir de cet légende, j'applique... Enfin bon, c'est un peu compliqué... J'arrive difficilement à expliquer comment je m'organise... Je dirais meme que je ne n'y arrive pas, disons que c'est dans ma tête et que je m'arrange pour en faire un format public, genre du wave par exemple! (rires)

STEREOTREE: Alors quels sont tes futurs projets? As-tu des collaborations prévues, des featurings ou que sais-je encore?

DAL-GREN: Si tout se passe bien, le "Wal-Gren - Cut Basic" devrait sortir sous peu. C'est un LP assez étrange d'une vingtaine de tracks où je pose sur tout les morceaux, tout ça en édition limitée. Et puis je rentre bientôt en studio pour le nouvel album de Pookie, prévu pourtrès bientôt aussi. Il y a aussi l'album de Metal Ninja sur lequel je bosse en ce moment, un album alternatif de 1982 jamais sorti et ça pour le coup, c'est de la vraie musique d'adulte... Le dvd de la "Ns-Dos" pour 2009... Et puis quelques projets secrets entre tout ça, j'ai plus d'une vingtaine d'album à sortir, mon disque dur devient obèse, je te laisse imaginer! Pour ce qui est des featurings, j'espère que ça sortira un jour, j'ai des beats et des 16 mesures un peu partout sur des albums, attendons que ça sorte...

STEREOTREE: Donc on doit donc se préparer à une invasion en règle du Dal-G!! (rires) Sinon, j'avais envie d'avoir ton avis sur l'évolution actuelle du rap en France... Beaucoup de beatmakers sont mis en avant ces derniers temps, tu en penses quoi? Et quels sont les artistes dans lesquels tu te retrouves un peu aujourd'hui dans l'Hexagone?

DAL-GREN: Si ça permet de manger mieux à la fin du mois,ça n'est que positif... Et puis les beatmakers font 50% du job, donc ma première pensée serait : "Enfin! C'est pas trop tôt". Et le gros problème dans tout ca, (et tu vas peut-être me trouver chiant) c'est que je m'y perd plus que je ne me m'y retrouve. L'hexagone est composé de personnes frustrées, manquant de personnalité et qui passent les trois-quart du temps à chercher des concepts. Je pense que je m'y retrouverais un petit peu plus si les "artistes" restaient simple. Il faut savoir accepter d'etre un produit... Pour le moment, je préfère être perdu quelque part dans ma tête, avec Michael Jackson, c'est plus interressant.

STEREOTREE: T'en fais pas, au contraire, c'est un point de vue interessant! Donc, si je te suis, toutes ces vidéos, visuels qui entourent tes sorties diverses, "Cut Basic" notamment, ce ne sont pas des concepts? Les ninjas, les vêtements décalés, etc, tout ça c'est du naturel?? Parle moi un peu de tout ça, car je sais que ça interpelle pas mal de gens...

DAL-GREN: On peut appeler ça comme on veut, mais dans le fond ça reste moi. Les ninjas font partie de ma vie depuis tout petit, c'est mes potes ces mecs là! Ensuite pour les vêtements décalés comme tu dis, il faut bien rester frais! (rires) Quand tu regardeq le clip "Call The Police", ton premier réflexe c'est de ne rien comprendre... Et il n'y a rien à comprendre! Je fais mon sandwich, pendant que la fille lit son livre. Après libre au spectateur de comprendre ce qu'il veut, il y a la blonde à robe rose, et mon casse-dale, d'autres auraient préferé y mettre plein de bitches autour d'une piscine, c'est pas mal aussi, mais ça m'arrive rarement ce genre de situations. Disons qu'il faut voir le clip comme une de mes mes journées banales où je bouffe... Maintenant le titre c'est "Call The Police", donc forcément il y a un ou deux détails en subliminal...

STEREOTREE: Bon, je te remercie pour cette interview, je te laisse dire un dernier mot à nos lecteurs!

DAL-GREN: Merci à toi! C'est cool de voir des mecs qui font avancer le mouvement. Sinon que dire, le "Cut Basic" disponible en vynil un peu partout sur le globe terrestre, et s'il n'est pas disponible près de chez toi, ça ne saurait tarder. Acceptez le présent que je vous apporte! Bisou aux filles, le morceau "Darling" sur le vynil est pour vous!! Big Up à Ripklaw et Stereotree...

Interview réalisée par Rip Laimbeer
Photo de B-Lazy