[Chronique] Roska - Rinse Presents Roska (2010)

Genre: House 90's/Dubstep
Label: Rinse
Date de sortie: Avril 2010
Productions: Roska.
Featurings: Jamie George, Anesha, Nikki.

Alors que certains le trouve déjà rébarbatif au possible et dénué d’intérêt, le Dubstep, genre qui fit coulé un maximum d’encre en quelques mois sur nos terres, délivre de temps à autre son lot de surprise. Surtout quand il est au centre d’un métissage musical poussé.
C’est bien ce genre de formule que le producteur Roska met en avant dans son premier album, "Rinse Presents Roska".
Très buzzé outre-manche, ce jeune faiseur de beat en a très clairement là où il faut, et délivre un mélange surpuissant entre la bonne House 90’s, Calipso et Dubstep.

Ce qui caractérise le bonhomme, c’est tout d’abord un son d’une ampleur folle et foutrement joviale, à vous en désintégrer n’importe quel dancefloor du globe.
Un peu à la manière d’un Débruit, Roska aime l’exotisme, comme sur la terriblement festive "Hey Cutie" ou la bondissante "Squark", mais sait parfaitement varié les ambiances. Il nous rappelle aussi au bon souvenir d’un Osunlade inspiré sur la deep et rhytmé "Energy", où il parvient avec un certains brio a conserver un esprit House rétro en le mêlant très habilement à des sonorités définitivement plus futuristes. Mélange très probant, que l’on retrouve assez souvent ici, sur toutes les pistes chantées, en fait, de l’irrésistible "Love 2 Nite", à la deepissime "I Need Love", en passant par l’excellente "Wonderfull Day" qui fait parfaitement la jonction entre deux époques. Il fait aussi parfaitement le métier sur les autres tracks qui s’avèrent être toutes aussi savoureuses, comme "Time Stamp" ou "Messages". Le son est toujours rond et puissant, et les basses outrageusement amples. Un peu comme si Kerri Chandler avait décidé de se mettre au bodybuilding.
On soulignera néanmoins une parfois trop grande linéarité dans les productions, défaut souvent inhérents à ce genre de musique à tendance dansante à 130 Bpm.

Voici donc une bien belle et relativement courte démonstration de la part de Roska, qui fait sonner la House comme un bon Dubstep bassy, ou l’inverse, on ne sait plus trop. Il impose un son couillu et percutant, à la croisé des genres, et nous fait oublier toutes étiquettes. On a ainsi 10 petites perles incroyablement énergiques que l’on pourra jouer sans retenu aucune les soirs de liesse, et même le reste du temps, d’ailleurs.