[Chronique] Onra - Chinoiseries Part.2 (2011)

Genre: Hip Hop
Label: All City
Date de Sortie: Novembre 2011.
Productions: Onra.
Featurings: /.

Alors qu’il nous avait montré une facette plutôt séduisante de sa musique avec "Long Distance", Onra revient en terrain connu (mais pas conquis) avec "Chinoiseries Part. 2", suite du premier volet, donc. Aucune surprise à priori, le concept reste le même. A savoir un format beat-tape de plus de 30 morceaux nourris à base de samples asiatiques divers.

Autant le dire tout de suite, la perspective d’un énième recueil de beats post-Jay Dee à consonance exotique n’est vraiment pas des plus excitantes. D’une part car elle relève d’un manque ahurissant d’originalité et d’audace. Et d’autre part car d’autres (suivez ma plume...) ont déjà fait la même chose (en mieux!) il y a des années, si il est encore besoin de le rappeler.

Une fois que l’on réussie à outrepasser ces tenaces considérations, que reste-il à manger dans ce deuxième volume ? Bien qu’on puisse (logiquement) s’attendre à une judicieuse et aventureuse utilisation de toutes ces raretés sonores dénichées par le beatmaker parisien, on se retrouve simplement avec des instrumentales Hip Hop, il faut bien l’avouer, très routinières. Bien que le bonhomme ait un certains talent à manier les samples, force est de constater que l’ennuie l’emporte assez rapidement.

Même si la production en elle-même semble avoir nettement gagné en puissance, tout se ressemble plus ou moins et peu de tracks parviennent réellement à se démarquer. A l’exception de quelques rares titres, pas révolutionnaires mais un peu plus incisifs, comme "All Night", "No Matter What" ou "One For The Wu". Ce qui donne un ensemble forcément cohérent, mais trop chargé et au final pas très palpitant.

Maîtrisé mais sans aucune surprise, cette deuxième partie des Chinoiseries reste bien (trop) proche des premiers travaux d’Onra, sans nouveauté ni évolution musicale marquante. Et, plus globalement, le simple fait d’avoir donné suite à ces tribulations musicales n’est, en soit, pas franchement un processus artistique des plus glorieux. Néanmoins, son talent étant indéniable, il serait par conséquent préférable que le français ose de plus belle et prenne plus de risques.

Voici en définitive une honnête beat-tape qui contentera à n’en pas douter les fans du genre, mais dont on se passera aisément.

No Matter What by Onra