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onelight@stereotree.net
05/07/2011
[Interview] Machinedrum - Multi-Facettes

MACHINEDRUM : Yo. Je m’apelle Travis, je compose des chansons ou beats électroniques, appelle ça comme tu veux. Je suis dans le milieu musical depuis 1997, plus ou moins. A l’époque, j’ai commencé la musique en faisant des cassettes d’Acid Techno chez moi et des reprises de Moby sur Cakewalk.
STEREOTREE : Ta musique sonne comme un savant mélange entre pas mal de styles différent, du Hip Hop à l’Electro en passant par la House ou le R’n’B. Mais comment est ce que toi tu la décrirais exactement?
MACHINEDRUM : Çà, c’est vraiment quelque chose de compliqué, en fait. Il me faudrait une éternité pour le faire correctement. D’habitude, je recommande simplement aux gens que ça intéresse de l’écouter plutôt que de perdre un temps fou à la décrire.
STEREOTREE : Autrement, je trouve qu’elle a tout de même un côté très mystique. Tu le ressens comme ça toi aussi ? Et du coup, d’où est-ce que ça vient exactement ?
MACHINEDRUM : J’ai le sentiment que ma musique vient d’ailleurs, en fait. Je la vois vraiment comme quelque chose d’assez surnaturel que je ne comprends pas vraiment, qui m’échappe et qui surgit de nulle part. J’aime l’idée selon laquelle l’inspiration serait une sorte de fantôme ou d’esprit qui viendrait me posséder pendant que je compose, et qui partirait immédiatement après.
STEREOTREE : Tu fais donc de la musique sous pas mal de pseudo, que ce soit par exemple Neonblack, Tstewart ou également Sepalcure. Comment est-ce que tu gères tout ça ? Et est-ce qu’au final ça te permet de faire tout ce que tu voudrais musicalement ?
MACHINEDRUM : En ce moment, je consacre la plus grande partie de mon temps au projet Machinedrum, qui est un parfait moyen pour moi de véhiculer tous les sons et les sonorités sur lesquelles je travail. Mais je n’ai pas vraiment le sentiment d’avoir encore fait tout ce que je voudrais faire. A terme, j’aimerais beaucoup travailler avec un orchestre, par exemple.
STEREOTREE : Ainsi, selon toi, est-il nécessaire pour un artiste d’être toujours productif?
MACHINEDRUM : Oui, assurément. Mais c’est aussi important de savoir faire un break, de respirer. Quand tu es ton propre patron, comme c’est le cas pour moi, c’est assez facile d’oublier de se relâcher quand on en a vraiment besoin. D’un autre côté, c’est aussi difficile de rester concentrer sur son travail quand on n’a pas vraiment de recul vis-à-vis de ce dernier.
STEREOTREE : Quels sont tes projets en ce moment? Ton album sur Planet Mu doit sortir cet été, si je ne me trompe pas. Est-ce que d’autre part tu compte sortir Want to 3 4 et est-ce qu’il y a d’autre projets sur le feu ?
MACHINEDRUM : Oui, le label Planet Mu a sorti mon EP "Sacred Frequency" le mois de Juin dernier, et mon LP "Room(s)" est prévu chez eux pour le 25 Juillet. Ceci dit, je suis toujours en train de me demander ce que je vais faire de mon album "Want to 34" en fait… Mais je pense que je vais opter pour un système de libre paiement, que les gens puissent mettre un peu la somme qu’ils veulent, puisque ce sont des productions qui commencent à dater sérieusement maintenant.

MACHINEDRUM : Je confectionne toujours mes live sets en fonction des sons que j’expérimente sur le moment, avec mes propres productions bien évidemment. Si tu veux, l’album à venir sur Planet Mu est très influencé par la musique Jungle, qui selon moi possède un son très urbain, donc c’est vraiment ça que je joue dans mes lives à l’heure actuelle.
STEREOTREE : Aujourd’hui, on a l’impression que la musique dite underground comme la tienne, si on peut se permettre de la qualifier ainsi, est beaucoup plus inspirée par les courants mainstreams qu’avant. Alors que le shéma était carrément opposé il y a 10 ans. T’en penses quoi?
MACHINEDRUM : Oui, carrément ! Toute la musique underground s’inspire énormément de la musique mainstream, et bien plus qu’avant. Et vice versa, en fait!
STEREOTREE : Et il y aurait un artiste avec lequel tu aimerais vraiment travailler?
MACHINEDRUM : Oui, je dirais Steve Reich ou Philip Glass.
STEREOTREE : Tu écoutes quoi en ce moment? Tu pourrais nous faire une petite playlist de cinq titres, par exemple ?
MACHINEDRUM : Oui, bien sur!
Krampfhaft - Perfect Gain Structure
Jacques Greene - Only This Time
John Maus - Believer
Toasters 'n Moose - Taste The Biscuit
Illum Sphere - KO-OTz
STEREOTREE : Pour terminer, tu aurais un petit mot pour le public français?
MACHINEDRUM : En Garde !
Article Rédigé et Publié par
Onelight
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14/07/2010
[Chronique] Machinedrum - The Many Faces Of Machinedrum (2010)
Genre: Hip Hop/Electro/House
Label: Lucky Me
Date de sortie: Juillet 2010
Productions: Machinedrum
Featurings: /.
Nombreux sont les artistes utilisant habilement et parfois abonnement des pseudos multiples. Le New-Yorkais Machinedrum est de ceux là.
Après un LP assez remarquable l’année passée ("Want to 1 2"), ce producteur aux plusieurs visages revient avec un album au nom évocateur, donc, "The Many Faces Of Machinedrum", où ce dernier fait bon étalage de ses nombreux talents, avec six pistes variées et puissantes à souhait.
Alors que ses premiers travaux sonnaient clairement Abrasct Hip Hop cuté à la Prefuse 73, Travis Stewart, de son nom véritable, a depuis nettement franchi le cap de la pale copie, avec un style frais et bondissant, complémentaire, rappelons le une fois encore, de celui d’un certains Jimmy Edgar. Mais il a surtout considérablement su varier ses productions, Dubstep sous le pseudo Sepalcure, ou House avec l’entité Neonblack. C’est donc un joyeux mélange de tout cela que l’on retrouve sur cet opus.
L’introduction, "Sakatak", donne le ton immédiatement, avec un son Nu Hip Hop totalement rafraichissant. S’en suis l’excellente "Mean Mean", probant mélange entre R’n’B futuriste et électronica, véritable marque de fabrique du jeune homme. Même schéma métissé sur la toute aussi excitante "Carry The Weight", où la rythmique plus binaire se veut des plus entrainantes. Une orientation House que l’on retrouve avec la surpuissante "It’s That Bass", tuerie parfaitement bouncy riche en basses bien grasses à vous retourner un dancefloor sans aucun complexe. S’enchaine ensuite ce que l’on peut aisément considérer comme le meilleur titre en présence, "Make Me", sorte de mix incroyablement festif et imparable entre Hip Hop cuté, House et Electronica, parfaite synthèse du style Machinedrum, en somme. La chose se termine puissamment avec la bien trop brève mais très musclée "Lemme F_ck It", qui fait le métier dans un registre à la limite de la Booty Bass.
Signalons que les possesseurs de la version digitale auront le plaisir d’entendre un efficace mais dispensable remix de "Carry The Weight" par un certains Bok Bok.
Machinedrum impressionne donc grâce une production innovante, évolutive et toujours remuante où les nombreuses mais salvatrices variations de rythme sont légion. Il livre ainsi avec ce mini album une parfaite démonstration de groove réellement grisante. Nul doute, le new-yorkais a décidément sa place parmi les meilleurs producteurs indé à l’heure actuelle, et mérite vraiment une exposition autrement plus large.
Article Rédigé et Publié par
Onelight
à
16:44
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