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01/12/2010

[Chronique] Lone - Emerald Fantasy Tracks (2010)

Genre: New House
Label: Magic Wire
Date de sortie: Novembre 2010
Production:
Lone
Featurings:
/.

La House a pour la majorité des biens penseurs vécue ses meilleurs heures lors des vingt dernières années. Il serait néanmoins bien malveillant de croire que le sacro-saint style binaire vit ses derniers instants à l’aube de cette nouvelle décennie. Surtout lorsqu’on porte une oreille toute attentive à ce "Emerald Fantasy Tracks", deuxième album du producteur anglais Lone.

Connu pour une musique syncopée et aérienne qu’il a su plutôt bien distillé au gré de ces derniers maxis ("Once in a while / Raptured" notamment), le jeune homme délivre avec cet opus une véritable démonstration en l’espace de huit pistes. Arriver à synthétiser tout l’esprit de la House 90’s de Detroit (de Underground Resistance à Drexciya en passant par Carl Craig) et Chicago en y insufflant un indéfinissable vent de fraicheur, c’est bien le défit redoutablement corsé que relève ici le mancunien.

Et voici donc une musique totalement mélodieuse, remuante et lumineuse. "Cloud 909" étant d’entrée une authentique claque sonore enthousiasmante au possible, avec une avalanche de synthés habiles, acides et incroyablement efficaces. On notera pareillement "Moon Beam Harp", track absolument foudroyant empreint d’un groove métallique et futuriste grisant. Dans un registre plus deepisant et aquatique, Ultramarine fait des merveilles. "Re-Schooling" arrive ensuite en à peine 3 min 34 à représenter concrètement tout ce que l’on peut aimer dans la musique House. Une parfaite ode au rythme binaire et aux accords plaqués. Tandis que l'incroyablement planante "The Birds don’t Fly so High" conclu l'affaire avec la manière, à mi chemin entre Boards of Canada et Osunlade.

A l’instar d’un Four Tet ou d’un Trus’Me, Lone réinvente lui aussi la House à sa manière, et ce d’une façon incroyablement concise. On reste ainsi sonné par tant de maîtrise et d’ingéniosité, "Emerald Fantasy Track" étant une œuvre parfaitement danse et fascinante, autant pour le néophyte que l’auditeur averti. Même si une légère redondance dans les textures sonores pourra éventuellement lasser, voilà bien une sortie plus que conseillée en cette fin d’année.

4 commentaires:

Manue a dit…

Je viens d'écouter Ultramarine ... je suis amateur de House, notamment Jeff Mills et Carl Craig, mais franchement pas spécialiste ... je parlais du titre avec un ami qui me demandait ce que j'en pensais, et je lui ai exprimé mon avis comme suit : "c'est massivement étrange pour moi comme mélange de sons ... très fantasmagorique en tous cas ...Un truc à me donner le vertige si j'avais un peu picolé tu vois ... en fait le mieux pour moi c'est encore de te parler des images mentales et des couleurs auxquelles ça me renvoie : une pièce en verre, ou avec des murs transparents, et une lumière bleutée, des trucs un peu assourdis au plan de la luminosité, et une impression de tourner, de perdre l'équilibre, de tomber ..."
Alors je me suis retrouvée dans ta note, merci :)

Onelight a dit…

Salut, Manue.

Merci pour ce commentaire finement détaillé, et content que tu ais pu te retrouver dans cette chronique.

Il est vrai par ailleurs que la musique de Lone est assez dur à décrire précisément. Ce qui la rend d'autant plus intéressante, en fait. :)

O.

Look! a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Look! a dit…

(Mince, mauvaise manipulation : je refait)

En comparaison avec ses précédents albums et plus précisement Ecstasy & Friends, j'ai trouvé ce maxi-EP moins subtile, moins bon : Lone ne parvenant plus à trouver le parfait équilibre entre expérimentations et mélodies, ces mêmes mélodies qui ont toujours su m'emporter très loin. Et ce n'est qu'avec ses derniers releases que je me rend compte que l'Anglais sacrifie peu à peu son univers particulier à base de synthétiseurs funky, de samples découpés et de percussions exotiques pour un style plus orienté vers la Chicago House, fait que je trouve plus que triste...