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18/12/2009

[Chronique] Mike Slott - Lucky 9teen (2009)


Genre: Nu Abstract Hip Hop
Label: Lucky Me
Date de sortie: Décembre 2009
Productions: Mike Slott
Featurings: /

Lorsqu'il s'agit de confectionner des beats bleepés foutraques et entêtants, l'écossais Mike Slott est certainement l'un des mecs les plus doués à l'heure actuelle. En effet, l'ex-compère d'Hudson Mohawke au sein d'Heralds Of Change n'a pas son pareil, malgré une certaine discrétion, pour faire justement grand pont entre le Nu Hip Hop burné et des sonorités plus ambiantes dignes des meilleures heures de Boards Of Canada.

C'est donc non sans joie que l'on découvre (enfin) le premier EP de ce jeune beatmaker que l'on se plait facilement à qualifier de réellement prometteur. Signé sur le label Lucky Me, ce "Lucky 9Teen" confirme clairement ce que l'on pensait du personnage. Il y applique ainsi méticuleusement ses efficaces recettes, à savoir mélanger Hip Hop et Electronica, sans oublier une nécessaire variété.

Slott maitrise ainsi complètement les compositions purement ambiantes, comme les prenantes "The Now" et "Snow Birds". On a ainsi clairement l'impression de trouver en sa personne le juste mélange entre Prefuse 73, Nathan Fake et les déjà cités Boards Of Canada. Des tracks tels que "40 Winx", "Gardening" et "Sun Tan" sonnent véritablement comme une fraiche version du Abstract Hip Hop glorieux des années 1990, début 2000.

Sa relation rapprochée avec le jeune prodige Mohawke se fait ensuite ressentir sur "Amanallah", où ressortent des notes de synthés enjouées et délicieusement rétro. Par ailleurs, cette comparaison exacerbe légèrement les défauts de ce beatmaker chevelu, à savoir que le tout manque peut être un peu de vigueur pour captiver sur la longueur. Le côté purement instrumentale (décidément la plus grande tare de ces faiseurs de beats contemporains) pourra également un peu agacer, tant l'on sait à quel point la simple présence d'une voix (par exemple celle de Muhsinah sur l'excellente "Deux Three", sortie également cette année) peut considérablement sublimer le travail du jeune homme.

Dans tous les cas, on trouve là une première œuvre accrocheuse capable de plaire autant aux férus de nouveautés sonores pointues qu'aux nostalgiques des débuts du label Warp. Et c'est déjà pas si mal!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Il me semble toutefois qu'il s'est glissé une petite erreur car Mike n'est pas écossais (malgré qu'il ait fait une partie de ses étude là-bas) mais il est de source sûre (étant sa cousine de Genève) irlandais !!!!