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14/03/2008

[Chronique] Eric Lau - New Territories (2008)

Nous vous en parlions le mois dernier, alors préparez-vous, avec le premier album du remarqué et remarquable producteur anglais Eric Lau, à explorer des "New Territories", situés aux confins feutrés d'un Honk Kong bordé de fraiches riviéres, de montagnes et de vallées verdoyantes.

Situons cependant la chose avec fermeté, aucun excès d’audace musicale n’est à ici signaler, et on se retrouve avec une nu-soul moderne à tendance lounge, de très haute volée cependant. En effet, La première constatation que l’on peut émettre après une simple écoute, c’est que ce jeune beatmaker s’avère être un véritable orfèvre, délivrant des beats ciselés et épurés à l’extrême.
Alors, allongez-vous confortablement, et laissez-vous porter.

L’album commence par une introduction aérienne, où les drums ultra clappés épaulés par une basse à l’incroyable rondeur feront plus que jamais penser à la patte du défunt Jay Dee. Mais Eric Lau ne se complaît pas dans une vulgaire singerie du producteur de Detroit (un peu trop courante ces derniers temps), et le second titre, "I Don’t Do It To", vient nous démontrer cela avec grâce et un groove imparable. "Right Side", et son côté très "Spacekien", prouve ensuite que ce producteur possède une grande maîtrise du genre musical auquel il s’attaque, et sait varier ces productions.

La où on attendait une ambiance totalement fougueuse et galactique à outrance, ce "New Territories" nous emporte plutôt dans la douceur et le moelleux sonore. Et "Confession Lounge" pourrait être le parfait emblème de cette louable démarche. Ledit titre, soigneusement chanté par Rahel, frôle la perfection dans le genre, avec des drums totalement massifs adoucis par d’efficaces notes de piano.

Signalons plus tard les excellentes "Free it Out" et "Show Me", qui rappelleront la encore avec brio le groove intimiste et spatiale de Steve Spacek, ainsi que l’extrêmement réjouissante "Let it Out", encore une fois très bien chanté par Rahel, qui démontre brillamment que le style musicale auquel l’album tend ne rime pas nécessairement avec l’ennui et la mollesse.

Alors, malgré quelques défauts ça et là, et un léger manque de percussions sur certaines productions, dur de cacher sa satisfaction à l’écoute de cet album, qui enchaîne les titres de qualité calibrés et incroyablement bien maîtrisés, d'une durée dépassant d'ailleurs rarement les trois minutes (ce qui rendra justement le tout moins lassant). En rajoutant à cela la finesse du chant, assuré majoritairement par la famille artistique de Lau, à savoir Rahel, Sarina Leah et Meshach Brown.

On espèrera néanmoins que les velléités Hip Hop de ce talentueux beatmaker (déjà aperçues sur la terrible "For The D" en compagnie de Guilty Simpson, entre autres) viennent à se manifester plus en profondeur dans un prochain projet. et qu'il puisse nous montrer d'autres facettes de son talent. En somme, il reste de nombreux territoires à explorer pour Eric Lau.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

purée c'est magnifique ce qu'il fait http://www.myspace.com/ericlaumusic
voilà pour un aperçu, maintenant faut le trouver en vrai ce cd, tu le sors d'où monsieur l'auteur de la chronique? (Rip?)

Onelight a dit…

Salut mister,
L'album est sorti sur le label Ubiquity, il est donc assez facile de se le procurer, en fait.
On est loin de la sortie confidentielle.

Benjii/OneLighT

Anonyme a dit…

Bon skeud on est pas dans un délire inovateur transgressif ni dans un délire trop classique. Vraiment a la croisée des chemins avec une bonne ambiance feutré.