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16/12/2008

[Chronique] Common - Universal Mind Control (2008)


Genre: Hip Hop
Label: G.O.O.D. Music
Date de sortie: 9 Décembre 2008
Productions: The Neptunes, Mr. DJ.
Featurings: Pharrell, Kanye West, Cee-Lo, Muhsinah, Martina Topley-Bird, Chester French.

Chaque album de Common est toujours attendu par la communauté avec une certaine curiosité. Auteur de deux classiques rayonnants ("Like Water ..." et "Electric Circus"), l'homme a par la suite déçu une partie de ses fans avec "Be" et "Finding Forever", ses deux précédents albums estampillés G.O.O.D. Music, malgré une qualité pourtant bien présente. Le voilà donc de retour avec un peu de retard, ce "Universal Mind Control" aurait du en effet sortir cet été et s'intituler "Invincible Summer", détail qui n'est pas anodin...

Après une rapide introduction en français (s'il vous plait!), l'album démarre sur les chapeaux de roue avec le totalement déchainé "Universal Mind Control" qui nous exhorte à danser en nous rappellant les sonorités inoubliables prodiguées par Afrika Bambaataa en son temps. Posons nous ensuite avec le laidback "Punch Drunk Love" visité au refrain par le "patron" Kanye West. En deux tracks, on peut déjà saisir la vaste palette que vont offrir The Neptunes à Common pour s'exprimer et sortir un album bien différent de ce qu'il a déjà fait. La preuve en est aussi de l'entrainant et ensoleillé "Make My Day", produit cette fois-ci par Mr. DJ (que l'on connait pour ses prods sur "Stankonia" d'Outkast), avec le sémillant Cee-Lo dont le refrain vous reste dans la tête pour la journée! Voilà un track léger et efficace comme on les aime!

Common brise aussi son image de MC "trop" conscient avec "Sex 4 Suga", hit totalement Neptunien s'il en est. "Announcement", autre single, vient ensuite abreuver nos oreilles de cette vibe signée Pharrell et Chad Hugo (le premier venant livrer un très bon couplet). Une fois de plus, l'équipe rassemblée sur ce projet fait mouche et remplit sa mission de faire bouger et danser. Mais la mission ne serait pas totalement effectuée sans un banger massif et immédiat, et le terrible "Gladiator" vient de facto briser les nuques en règle! Pharrell produit ici un son dont la rythmique rappelle un bon vieux Wu-Tang mais avec sa patte bien identifiable, ouch! Du Common façon egotrip sur ce genre de beat, on redemande plus souvent!

"Changes" vient ensuite réconcilier ceux qui déjà s'en allaient, brusqués dans leurs habitudes par la tonalité dansante et un brin electronique de l'album. En effet, Mr. DJ revient fournir un son doux et envoutant, portée par la non moins douce Muhsinah (qui décidemment se fait doucement un nom), pour un track qui se veut hommage à Barack Obama (mouais...). Ne vous endormez pas, car l'excellent "Inhale", l'un des meilleurs tracks de l'album, arrive et dévoile une facette de plus de ce dynamic duo qu'est la paire Common/Pharrell et à quel point l'alchimie entre les deux hommes est bien réelle (n'oublions tout de même l'indispensable Chad Hugo.

Lonnie Lynn continue d'explorer, et celà aboutit à ce potentiel single qu'est "What A World" oscillant entre rap, rock et funk, où il délivre un flow très old school mais si adéquat. On est ici proche de la recette NERD, mais celà serait oublier la présence vocale et à la guitare des Chester French (D.A. Wallach et Max Drummey) le groupe pop/rock produit par ... Pharrell. En tout cas, vu l'efficacité de la formule, on en redemande tellement nos pieds gesticulent encore... On finira ensuite sur le très bon et aérien "Everywhere", habité par la voix celeste de Martina Topley-Bird qui occupe bien ce troisième et dernier beat venant de Mr. DJ. Et c'est ainsi que se cloture un opus bien court mais sans temps mort ni plages inutiles.

Il s'agit donc là d'une véritable réussite dans la manière dont Common a négocié ce virage, pas forcément évident à première vue. En effet, Common a réussi son pari, celui de faire danser les gens, chose qu'il n'avait jamais totalement faite auparavant. Seul bémol, la sortie du disque aux abords d'un hiver s'annoncant glacial alors qu'il aurait sans doute plus eu de sens s'il était sorti en période estivale. Quoiqu'il en soit, "Universal Mind Control" reste un opus solide, certes pas comparable aux jalons que sont ses LPs estampillés Soulquarians, mais dont l'efficacité immédiate n'est pas en remettre en cause. "This is that new shit. Keep tearing ya mind! / That Universal Mind Control, now move your behind! / You know you like it, it's calling your name.! / Nigga, this is that new shit and it don't feel the same!"

2 commentaires:

Unknown a dit…

Je suis totalement d'accord concernant le timing. Si le disque était sorti au printemps ou pendant l'été, il aurait été reçu différemment par beaucoup de monde.

En ce moment, il arrive un peu comme un cheveux sur la soupe et c'est dommage parce que c'est pas un mauvais album. Différent, déroutant mais pas foncièrement mauvais.

JuBox a dit…

Je suis bien d'accord avec vous deux. J'ai d'ailleurs été étonné de voir l'album se faire incendier à droite, à gauche.

L'album requiert quelques perles bien intéressantes et qui marque le potentiel de Common à sans cesse explorer toutes les formes de hip hop, du plus conscient au plus trivial.

A notre (petit kif perso), l'utilisation de l'auto-tune par Pharrell sur "Punch Drunk Love" que je trouve superbe. Je n'ai pas de titre en tête où il l'avait utilisé. Je l'ai sûrement repéré grâce à la mode omniprésente de l'auto-tune. Cette utilisation du procédé par quelqu'un qui sait chanter (on ne peut pas dire que Kanye est Frank Sinatra non plus) est donc parfaitement réussi.